Yolande Châtelain nous raconte les belles choses de la vie

En cuisine, ça se voit tout de suite: Yolande Châtelain est dans son élément.

Quand tu franchis la porte d’entrée de cet appartement douillet et soigneusement entretenu de Tramelan-Dessous, tu te sens tout de suite à l’aise. Ici résident Yolande et Florian Châtelain, un couple d’un certain âge qui sourit encore pleinement à la vie et dont la complicité, même après 52 ans de mariage, saute aux yeux. Il s’agit des parents de deux des personnages les plus influents du club, le président Loïc et le responsable des manifs Maël.

Une atmosphère de bonne humeur, de générosité et de bien-être règne en ces lieux hospitaliers. Motif de notre visite: la maîtresse de maison a accepté de dévoiler une recette de son registre personnel, histoire d’enrichir à son tour la nouvelle rubrique de notre site internet. A la voir s’atteler à la tâche avec aisance dans sa cuisine, on s’aperçoit très vite que cette femme énergique en diable, qui ne paraît nullement ses 72 ans, maîtrise son sujet sur le bout des doigts. On peut y voir la force de l’expérience conjuguée à l’envie de faire plaisir à ses convives…

«Là, je suis en train de préparer des tranches de porc à la crème, garnies de bardes de lard et de champignons de Paris. Cette recette, que je tiens de ma grand-mère Berthe Béguelin, je l’apprête souvent en famille, car elle est très demandée», explique Yolande, une Tramelote pur sucre qui, à une année près, n’a jamais quitté son village natal… ni même d’ailleurs son adresse actuelle. «J’ai toujours aimé manger et cuisiner, plutôt du traditionnel. C’est ma maman qui m’a initiée. Le resto? Nous y allons de temps en temps, par exemple pour déguster la chasse. Mais le plus souvent, c’est chez nous que ça se passe.»

Chez «Yo», il est un rendez-vous sacré: celui du jeudi midi. «Depuis de longues années, j’y accueille tout ou partie de mes quatre petits-enfants dans une ambiance un brin exubérante», confie-t-elle, «et leur mijote les p’tits plats qu’ils apprécient. Après quoi il m’arrive de faire du babysitting jusqu’en fin de journée, moment où le reste de la famille se joint à nous pour un apéro commun. Ce sont là des moments précieux.» On la croit sur parole.

Pendant une vingtaine d’années, cette héroïne du quotidien en a également régalé d’autres en tant que cantinière de la Société de tir de campagne que présidait son «Floc» de mari. Son fils aîné, Loïc, la compare à Mère Teresa: «Elle veut toujours aider les autres». «Yo» ne dément pas: «Rendre service à quelqu’un qui est en peine, la chose me semble naturelle. Mais je sais que tout le monde ne pense pas de cette manière…» Loïc la désigne aussi comme quelqu’un de très dynamique et de rentre-dedans. «Il a le même caractère que moi», rétorque-t-elle. «C’est vrai, je suis très franche. Si quelque chose ne me convient pas, je le dis!»

Jusqu’à ses 61 ans, âge où elle a choisi de prendre sa retraite, «Yo» n’a pas été que mère au foyer. Elle a travaillé pendant 9 ans comme régleuse au service de la manufacture de montres Damas et pendant 25 ans chez Tradhor, autre entreprise horlogère tramelote. Il fut un temps où elle a également fait des extras comme serveuse dans un tea-room des Reussilles.

En revanche, elle n’a jamais exercé de fonction au FCTT. «Le foot, je ne savais d’abord pas ce que c’était. Je m’y suis intéressée à partir du moment où nos deux fils ont commencé à le pratiquer. Nous les avons alors suivis et conduits un peu partout», raconte-t-elle. «Cela nous a permis de nouer de nombreux contacts avec d’autres parents. Aujourd’hui, je suis encore les matches à domicile en tant que spectatrice. Sauf que nous sommes trois copines et que nous passons le plus clair du temps à la buvette…»

Au fait, quel regard porte «Yo» sur l’engagement exceptionnel de Loïc et Maël en faveur de leur club de coeur? «Ils donnent beaucoup de leur personne, je les admire», répond-elle. «Quand ils se sont lancés comme dirigeants, je les ai encouragés. Dans la famille, nous avons toujours préféré entreprendre quelque chose de constructif en faveur de notre village plutôt que de critiquer par derrière…» Sage précepte.

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