Vanina Da Silva, cuisinière pro et «maman» de l’équipe féminine

Vanina Da Silva, bec sucré et cuisinière professionnelle.

Notre série de portraits gourmands poursuit son bonhomme de chemin, avec cette fois-ci la complicité bienvenue d’une cuisinière de métier, Vanina Da Silva Duarte. Née Caroppo le 11 juillet 1989 à La Chaux-de-Fonds, d’une mère valaisanne et d’un père italien originaire des Pouilles, mariée aujourd’hui à un Portugais prénommé Luis Miguel, celle qui, du haut de ses 35 ans, fait figure de doyenne de notre équipe féminine innove en proposant un dessert pas sorcier à réaliser, un moëlleux au chocolat et au Ragusa.

Pourquoi cette recette? «Parce que, après l’avoir personnalisée au fil du temps, je l’aime toujours autant», sourit Vanina, qui avoue être un bec sucré. «Et parce qu’elle était appréciée aussi des clients du Centre de loisirs de Saignelégier, où j’ai travaillé durant huit ans comme cheffe. Sa réalisation est à la portée de n’importe qui.»

Engagée depuis avril dernier derrière les fourneaux de la maison de retraite «La Colline», à Reconvilier, en tant que cuisinière et  formatrice des apprentis, Vanina officie également comme experte aux examens. A-t-elle opté pour cette voie professionnelle parce qu’elle avait des antécédents familiaux? «Pas du tout, c’est venu tout seul», explique-t-elle. «Il s’agit d’une passion qui remonte à l’enfance. J’ai toujours eu envie de faire plaisir aux autres. Ce que j’adore aussi dans une cuisine, c’est l’esprit d’équipe. Il y a pas mal de similitudes avec le foot…»

Si Vanina a fini par jeter son dévolu sur un foyer pour personnes âgées, c’est pour bénéficier d’horaires moins contraignants. Elle a tiré les leçons de ses engagements très prenants dans des restaurants. En plus du Centre de loisirs de Saignelégier, elle a également exercé ses talents pendant deux ans comme seconde au CIP à Tramelan. «Avec les années», avoue celle qui a effectué son apprentissage au Noirmont, au centre de réadaptation Roc Montès, «c’était devenu de plus en plus pénible de concilier les exigences de mon métier avec mes activités personnelles et avec une vie familiale et sociale un tant soit peu normale.»

Il faut savoir qu’elle est la maman de Leane, une fille de 13 ans très sportive, à la fois footballeuse elle aussi (elle est gardienne de but dans les M15 du GF5S, groupement géré par le FC Franches-Montagnes) et hockeyeuse (au HC La Chaux-de-Fonds).

Avant de s’embarquer au FCTT il y a deux ans, au moment de la fondation de l’équipe féminine, Vanina n’avait jamais tâté du ballon rond, «sauf de temps en temps pour rigoler», confie-t-elle. «Mais dans ma famille, tout le monde est mordu de foot, moi en tant que fan de la Juventus, mon mari de Benfica.» Au départ, elle a répondu à une petite annonce découverte lorsqu’elle bossait à Tramelan. «Après avoir perdu beaucoup de poids, j’avais envie de me lancer dans un sport, collectif de préférence, pour m’épanouir au contact d’autres personnes», raconte-t-elle. «Un temps, je pesais 130 kg et je me suis fait poser un bypass gastrique.»

L’attaquante ne regrette surtout pas de s’être engagée: «Dans le vestiaire, composé de nombreuses jeunes étudiantes, on me considère comme la ‹maman› de l’équipe. Je trouve ça super cool. Même s’il y a eu passablement de va-et-vient depuis les débuts, nous sommes très soudées. Un jour, nos efforts vont payer. Mais c’est un travail de longue haleine. Beaucoup d’entre nous sont des débutantes. Aujourd’hui, nos entraînements sont mieux fréquentés. Quant à nos deux coaches, Enrico Bernasconi et son adjoint Jean-Noël Wyss, ils savent se montrer patients. Ils font du bon boulot, nous apprennent beaucoup et contribuent à l’équilibre du groupe.»

Disputant le championnat de 4e ligue, nos filles n’avaient pas remporté la moindre victoire en 2023/24, lors de leur première saison (12 matches, 3 nuls). Cet «oubli» est maintenant doublement réparé. Le 12 octobre dernier, sur des buts de Julie Rossé et Sina Zürcher, elles ont signé à Alle une première victoire (2-0) historique, fêtée dans l’allégresse que l’on devine. Rebelote le 3 novembre à Tavannes: elles ont pris le meilleur 2-0 sur les Seelandaises de Diessbach/Dotzigen, grâce à des réussites des deux mêmes joueuses.

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