Le FCTT et Loïc Houmard à l’épreuve de Prishtina

Loïc Houmard (en jaune), l'un des joueurs du FCTT qui montent en puissance. (Photo Janclaude Brunisholz)

Pour son troisième rendez-vous du second tour, ce samedi 1er avril, notre première équipe se déplace à Berne, au stade du Bodenweid plus précisément, pour affronter – sur un terrain synthétique de l’ancienne génération – le FC Pristhina (coup d’envoi à 19h). Un adversaire qu’elle avait battu 2-1 à l’aller à Tramelan, sur des buts de David Neto et Thomas Girardi.

«Cette équipe se trouve en difficulté, elle vient tout juste de dégringoler sous la barre. Tout le monde chez nous s’attend à ce qu’elle s’emploie à fond pour tenter de redresser la situation. Bref, nous aurons certainement à qui parler», prévoit Loïc Houmard. «Il est vrai que rien n’est jamais donné dans ce championnat de 2e ligue inter. Mais ça va, nous sommes en confiance, nous sommes prêts à relever ce défi également.» Le FCTT est invaincu depuis neuf matches et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. «On parle un peu de cette série dans le vestiaire, bien entendu. Mais sans en faire une obsession», sourit le Courtisan.

Loïc Houmard a pris une part prépondérante à la victoire des siens lors du récent match contre Spiez (5-1). Mais le triplé qui lui avait été attribué dans l’euphorie du moment s’est transformé, après coup, en «simple» doublé. Le 5e but du FCTT fut en réalité un autogoal du dénommé Stanislav Turk, a mentionné l’arbitre dans son rapport. «Je suis bien obligé de lui donner raison», soupire notre interlocuteur, qui admet ne pas avoir touché le ballon de la tête sur le long coup de botte vertical à l’origine de l’action. Contrairement au défenseur oberlandais susmentionné…

Cette rectification n’enlève rien au mérite de l’attaquant de 24 ans venu de Court à l’été 2020. En deux ans et demi sous le maillot sang et or, c’est la première fois d’ailleurs qu’il se fait l’auteur d’un doublé. «Quand je jouais à Court, il m’est arrivé au moins une fois de réussir un triplé», se souvient l’homme que le staff technique utilise un peu à toutes les sauces, aussi en défense par exemple, mais qui avoue avoir une préférence pour le jeu offensif, que ce soit sur une aile ou à la pointe de l’attaque. Evidemment, la différence de niveau entre la 2e ligue inter et la 3e ligue est énorme. Loïc Houmard est bien placé pour le savoir, lui qui a mis un certain temps avant de se familiariser avec son nouveau biotope.

«En raison de problèmes physiques restés inexplicables, qui ressemblaient à de l’asthme j’ai vécu au FCTT une première saison difficile», explique-t-il. «Je n’étais pas en pleine possession de mes moyens, j’avais souvent de la peine à respirer. Mais, heureusement, tout ceci n’est plus que de l’histoire ancienne. Le problème s’est résolu tout seul et je n’ai plus aucun souci de ce genre aujourd’hui.» Alors forcément, son niveau de jeu a pris l’ascenseur.

Formé au FC Bienne

Le saviez-vous? Le porteur du maillot No 9 a passé une bonne partie de sa formation dans les juniors du FC Bienne et a même suivi la filière sport-études. Au terme de son cursus, au lieu d’aller tenter sa chance à l’étage supérieur, il est retourné dans le club de son village, le FC Court. «Quand j’étais petit, je rêvais évidemment d’une carrière pro», raconte-t-il. «Mais arrivé à l’âge de 15 ou 16 ans, j’ai compris qu’il me serait difficile de percer. J’ai alors perdu de ma motivation, aussi en raison de l’attitude de certains entraîneurs, et mes performances s’en sont ressenties.»

Tout comme son frère aîné Jonas lors de l’exercice 2018/19, Loïc Houmard a fini par répondre favorablement à l’appel du pied du coach Steve Langel. «Avant de signer au FCTT, je me suis déjà entraîné avec l’équipe pendant six mois, à raison d’une séance par semaine, le vendredi, alors que j’étais aux études à Lausanne», dit-il. «J’ai franchi le pas une fois mon bachelor en poche. J’étais alors devenu plus serein…»

Dans six mois, Loïc Houmard en aura terminé avec ses études en informatique à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, spécialisé qu’il est dans le domaine de l’intelligence artificielle. Trouvera-t-il alors un emploi dans la région? «J’y suis attaché, mais force est de reconnaître que, dans ma branche, les jobs intéressants se trouvent surtout dans de grandes villes», conclut-il. «Il faudra voir. Rien n’est décidé pour l’instant.»

Retour du chef

Mais revenons à l’affiche Prishtina – FCTT. De retour d’Allemagne, Steve Langel, le coach du FCTT, sera du déplacement. Il figurera sur la feuille de match et adressera un message d’encouragement aux joueurs avant le coup d’envoi. Mais ce sont bien ses deux assistants, Yannick Langel et Kevin Studer, qui définiront le fil rouge tactique, choisiront la composition d’équipe et assureront le coaching.

Quant à l’équipe, elle aura juste à déplorer le forfait de Loïc Dubois, légèrement blessé. Mais Donovan Ducommun, sorti groggy du terrain lors du dernier match contre Spiez après avoir reçu le ballon au visage sur un dégagement en force de son coéquipier Steven Habegger, sera bien là. Quant à Naftaly Fernando et Mathieu Bueche, ils joueront avec les juniors A à Worb, quelques heures plus tôt.

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