Toutes les séries, même les plus belles, même celles dont on voudrait qu’elles se prolongent jusqu’aux calendes grecques, ont une fin. Invaincue depuis sa déculottée (6-0) du 1er octobre dernier à Châtel-Saint-Denis – cinq victoires et quatre nuls ont succédé, à cheval sur 2022 et 2023, à cette sortie de funeste mémoire en terre fribourgeoise –, notre première équipe n’a pas touché terre ce samedi soir à Berne face à Pristhina. Là encore, elle s’est inclinée de manière indiscutable, sur le score de 5-0. A-t-elle sous-estimé l’adversaire? Etait-elle trop sûre d’elle? Ce pourrait être une explication.
En tout cas, il n’y a rien à enjoliver. «Ce score sanctionne justement notre piètre performance», commente sobrement le coentraîneur Yannick Langel. «En 2e ligue inter, il n’y a pas de miracle. Si tu ne mets pas une bonne dose d’intensité dans ton jeu, si tu ne gagnes pas les duels, tu n’as aucune chance, même contre un opposant mal classé. Et c’est précisément ce qu’il s’est passé. Cette victoire, Prishtina la voulait bien davantage que nous.»
Yannick Langel ne parvient pas à s’expliquer le non match des siens. «Franchement, j’étais loin de m’attendre à une prestation aussi timorée», dit-il. «Car pendant la semaine, l’équipe avait fait forte impression à l’entraînement.» Mais, c’est bien connu, l’entraînement et la compétition sont deux choses fort différentes.
Il faut le dire, le FCTT a déçu de A à Z, dans tous les compartiments de jeu. Le seul joueur qu’on ne saurait vraiment accabler fut le pauvre gardien Maël Zaugg. Pendant 90 minutes, il n’a pas eu un seul arrêt digne de ce nom à effectuer! Mais il s’est fait battre pourtant à cinq reprises, d’abord des suites d’un corner sur lequel tout le monde est resté étrangement figé, sauf Gzim Zahiri, puis sur quatre tirs du «dimanche» (les buts Nos 2, 3, 4 et 5) dont le caractère spectaculaire a soulevé l’enthousiasme des fans de Prishtina.
A 3-0 à la pause, l’affaire était pratiquement classée. Par la suite, les nôtres ont eu une timide réaction, sans plus. Ils ont légèrement dominé, mais n’ont jamais été capables de réussir le dernier geste. On nota deux ou trois escarmouches, ainsi qu’une frappe lointaine sur le poteau de Nicolas Strahm. Rien d’autre. C’était trop peu, beaucoup trop peu pour remettre en question le succès d’un adversaire qui n’avait pourtant rien d’irrésistible.
Prochain match de championnat: jeudi 6 avril à Tramelan contre Erguël (20h).
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Prishtina – FCTT 5-0 (3-0)
Bodenweid, Berne (terrain en gazon artificiel): 140 spectateurs.
Arbitre: Axel Barbey.
Buts: 20e Zahiri 1-0. 41e Boiro Balde 2-0. 45e Vula 3-0. 87e Ramadani 4-0. 92e Zymberi 5-0.
Prishtina: Ramirez; Arfaoui, Aliev, Krasniqi; Murina, Mazreku; Boiro Balde (82e Ramadani), Vula, Zahiri, Kleiner (73e Maksuti); Mehmeti (67e Zymberi).
Tavannes/Tramelan: Zaugg; Habegger (65e Roth), Strahm, Cunha, Assunçao; Wayan Ducommun (73e Cyril Brunner); Eschmann (79e Jonathan Cordova), Girardi, Hrnjic (46e Donovan Ducommun), Neto; Houmard (46e Teissier).
Notes: absences au FCTT de Dubois (blessé), Fernando et Bueche (avec les juniors A). Avertissements à Mehmeti (32e, jeu dur) et Aliev (82e, réclamations). Tir sur le poteau de Strahm (66e). Coups de coin: 5-4 (5-1).
