Il bosse dans l’ombre pour le FCTT: Eric Vermot à coeur ouvert

Eric Vermot, un footeux également passionné par le tennis.

Son fils Dylan dit de lui qu’il est le couteau suisse du FCTT. Le président Loïc Châtelain abonde dans ce sens et évoque un «touche-à-tout» et un «électron libre» possédant une «vraie âme de clubiste». Le fait est que l’omniprésent Eric Vermot (50 ans) coiffe plusieurs casquettes et contribue ainsi largement, dans l’ombre le plus souvent, au fonctionnement harmonieux et au bien-être de son club de cœur.

Eric siège au comité central du FCTT depuis 2018, mais exerce la fonction de responsable des manifestations du MOJU (mouvement juniors) depuis 2011. En parallèle, il lui arrive d’arbitrer des matches de minis, pour dépanner. Et il s’occupe, conjointement avec son épouse Nicole, de la conciergerie et de la gestion des terrains de Tavannes. Les anciens se souviennent que, par le passé, il a donné aussi de précieux coups de main en tant que photographe officiel; en tant que constructeur de chars pour la Fête des saisons à Tavannes; en tant que «Monsieur Covid» lors de la crise sanitaire du même nom; en tant que co-entraîneur, chauffeur de bus et cuisinier lors des fameux camps d’entraînement pour juniors à Boudry et à Cortaillod, pendant sept ans. N’en jetez plus…

Eric, c’est comment, la genèse de ton engagement au FCTT?

Au début, on m’a sollicité de temps en temps en tant que parent de juniors (réd: son fils Dylan et sa fille Mylène ont lancé leur «carrière» crampons aux pieds au service du FCTT) pour donner des coups de main à gauche et à droite. De fil en aiguille, les coups de main en question se sont multipliés et j’ai fini par accepter de m’engager en tant que responsable des manifestations au sein du MOJU. Je l’ai fait pour soutenir les activités de mes enfants, bien entendu, mais aussi en raison de mes affinités avec des membres du MOJU. Il y a là une équipe de dirigeants et de fonctionnaires très sympas et il me paraît normal de rendre au club un peu de ce qu’il a donné à tant de jeunes joueurs de la région. C’est devenu une passion. Une charge assez lourde également, j’en conviens. Ma femme se charge parfois de me le rappeler quand j’ai une semaine overbookée…

Toi-même, t’es un footeux?

En partie seulement. Gamin, j’ai tapé dans le ballon avec les juniors D du FC Moutier. A ce stade, je me dois de préciser que c’est dans la cité prévôtoise que j’ai passé les 20 premières années de ma vie. Mais j’ai dû arrêter très vite en raison d’un problème de santé et me suis alors tourné vers d’autres sports, la gymnastique, l’athlétisme, le karaté. J’ai toutefois recommencé le foot au FCTT à l’âge de 30 ans, à l’appel de mon meilleur pote Yann Rindlisbacher. Depuis lors, j’ai joué dans la «trois», puis avec les seniors, puis aujourd’hui avec les super vétérans de plus de 50 ans. Le plus souvent au poste de gardien.

Mais ta discipline sportive préférée, c’est devenu le tennis…

En effet, j’y joue depuis une bonne vingtaine d’années sous les couleurs du TC Tramelan, et carrément à fond, et avec succès, depuis trois ans. Je participe aux championnats interclubs et à une dizaine de tournois par année, un peu partout en Suisse.

En plus de ta famille, du FCTT et du tennis, il te reste un peu de place pour d’autres loisirs?

Je pratique le chant en général, le karaoké en particulier. Ce printemps, je vais d’ailleurs prendre part à Bienne à la semaine éliminatoire du concours The Voice Suisse. Sinon, à mes heures perdues, il m’arrive de bricoler dans mon petit atelier de menuiserie, chez moi à Saicourt. C’est là justement que j’ai confectionné les chars du FCTT pour la Fête des saisons. En sept participations au cortège, j’ai décroché trois fois la deuxième place. Bref, je suis devenu le Poulidor tavannois…

Tu penses quoi du développement du club, ces dernières années?

Le FCTT est un club à la fois familial et ambitieux, et c’est ce qui en fait le charme. En privilégiant l’intégration de jeunes joueurs de la région, il défend des valeurs qui me parlent pleinement. Il faut continuer dans cette voie. Le noyau de la 1re équipe doit rester composé d’ex-juniors du cru, c’est vital. Dans cette optique, une relégation en 2e ligue régionale à la fin de la présente saison ne serait pas une catastrophe à mes yeux. Mais on est bien d’accord qu’il faut tout faire pour éviter ce scénario.

Et que penses-tu de l’évolution du MOJU?

Je la juge très positive. Depuis que le duo Besnik Shabani – Jonny Martello en a repris la présidence des mains de Jean-Louis Crétin, on perçoit un dynamisme nouveau. J’ai pu m’en convaincre par exemple lors du récent tournoi en salle de Tavannes. Ces dernières années, nous étions quatre personnes, à tout casser, à nous charger de l’organisation. Cette fois, nous avons pu compter sur un team d’une dizaine de personnes, qui toutes se sont impliquées avec succès. Une sacrée différence!

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Il vit à Saicourt et travaille aux Genevez

Né le 23 juillet 1973 à Moutier d’un père bruntrutain et d’une mère bretonne, Eric Vermot possède la double nationalité suisse et française et réside depuis de longues années à Saicourt. Il gagne sa vie en qualité de mécanicien monteur auprès de l’entreprise Crevoisier Machines, aux Genevez. Marié à Nicole, il est père de deux enfants adultes, Dylan et Mylène, tous deux ex-footballeurs. S’il a cessé de jouer comme sa sœur, son fils s’est lancé dans une prometteuse carrière d’arbitre, tout en fonctionnant aussi en parallèle comme entraîneur adjoint dans les juniors A du FCTT.

Chez les Vermot, le dévouement à la cause sportive et sociale semble être une affaire de famille. «Mon père a été naguère président du Club des patineurs et de la Société des samaritains de Moutier. On doit avoir ça dans les gènes», s’amuse Eric. «Pour ma part, il fut un temps où j’ai également fait partie du comité du Tennis-Club Tramelan. Et depuis 15 ans, je suis employé comme garde-bain auxiliaire à la piscine couverte de Bévilard.»

Chez les Vermot, on n’a jamais le temps de s’ennuyer!

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