FCTT – Ajoie-Monterri: l’une des dernières apparitions de «Duche»

En bientôt quatre ans au FC Tavannes/Tramelan, le Taignon Loïc Dubois (maillot rouge) s'est taillé une belle respectabilité. (Photo Georges Henz, RJB)

Ce samedi 6 mai à Tramelan (coup d’envoi à 16h), le FCTT s’apprête à en découdre avec un adversaire particulièrement coriace. Le FC Ajoie-Monterri, puisque c’est de lui qu’il s’agit, en a surpris plus d’un en cette première moitié de second tour pour avoir aligné une succession de résultats positifs. Il a entre autres réussi à battre Courtételle et à faire match nul contre le Team Vaud M21, deux des trois ténors de ce groupe 2 de 2e ligue inter. Avec 17 points récoltés en huit matches, il se classe parmi les équipes les plus performantes de 2023. Il faut sans doute y voir la patte de son nouvel entraîneur Thomas Parietti, arrivé l’été dernier en remplacement de Thierry Payet.

Face à ces Ajoulots en pleine bourre, la tâche de notre équipe s’annonce évidemment délicate. Mais pas impossible. Car si elle a déçu plus souvent qu’à son tour ces derniers temps sur la route, elle a en revanche montré un visage beaucoup plus conquérant lors de chacune de ses apparitions à domicile. «On n’arrive pas à poser un diagnostic sur nos difficultés actuelles à l’extérieur, un phénomène qui n’existait pas au premier tour», avoue le défenseur du FCTT Loïc Dubois. «Si on avait l’explication, on ferait quelque chose pour inverser la tendance. Mais c’est vrai que le jeu qu’on produisait en automne nous fait défaut. A mes yeux, si les choix tactiques relèvent de la compétence du staff technique, chaque joueur devrait en revanche commencer par balayer devant sa porte et faire son examen de conscience.»

Mathieu Bueche le poissard

Optimiste de nature, l’enseignant de Saignelégier – depuis trois ans, il gagne sa vie en tant que prof d’anglais et de géo à l’école secondaire de Tavannes – s’attend à une réaction des siens, une semaine après le couac de Muri-Gümligen (défaite 0-2). «A la maison, nos valeurs combatives sont décuplées, nous avons l’habitude de tenir l’os», lance-il. «De plus, il s’agit d’un derby, on aime ça, on passe rarement à côté de ces rendez-vous là en matière d’engagement.»

Au passage, on rappellera d’ailleurs que les hommes de Steve Langel avaient créé la surprise au premier tour face à Ajoie-Monterri en allant s’imposer 1-0 à Cornol, grâce à un but de Nicolas Strahm marqué à la 60e minute.

Absent le week-end dernier pour cause de maladie – «Je pense avoir contracté le Covid, j’en avais tous les symptômes» – mais aujourd’hui rétabli, Loïc Dubois sera de retour dans l’alignement. Au contraire du poissard Mathieu Bueche, victime à Gümligen d’une grave blessure à un genou. Le Courtisan de 20 ans s’est «fait» les ligaments croisés, avec une possible lésion au ménisque en sus, et devra se faire opérer en juin à Muttenz. Autant dire qu’il sera éloigné des terrains pour une très longue durée. Qu’il reçoive ici nos vœux de courage et de bon rétablissement! Outre Bueche, le FCTT sera privé ce samedi des services de Thomas Girardi et Jonathan Cordova, suspendus.

«Plus de temps pour moi»

Cela dit, une page va bientôt se tourner dans la vie de Loïc Dubois, alias «Duche», surnom que, curieusement, son père Vincent portait déjà avant lui. Vice-doyen de la 1re équipe – il est né le 22 juillet 1993, soit… trois jours après Denis Hrnjic –, il a fait part de son intention de quitter la scène de la 2e ligue inter au terme de la présente saison. Au même titre que deux autres routiniers aux mérites reconnus, Sergio Cunha et Steven Habegger.

Mais au fait, pourquoi ce retrait, à l’aube de ses 30 ans? «Pour des raisons personnelles», répond-il. «Cela fait une douzaine d’années que je m’investis à fond dans des premières équipes (réd: d’abord à Franches-Montagnes, puis dès juillet 2019 au FCTT). Aujourd’hui, je sens que le temps est venu de lever le pied et d’avoir plus de temps pour moi. Je pratique d’autres sports, comme la course à pied, la marche en montagne, le squash, le tennis. Et j’envisage d’en essayer d’autres encore. En plus, il se trouve que mon corps commence à pécloter. J’accumule de petites blessures aux adducteurs et aux tendons, qui sont liées les unes aux autres, et n’ai plus envie de me prendre la tête pour ça.»

Arrêter complètement le foot, Loïc Dubois n’y songe toutefois pas vraiment. «Sauf que, dans ma tête, rien n’est clair pour le moment», dit-il. «Il se pourrait que j’aille jouer dans la ‹deux› ou chez les seniors. Ou pas…» N’envisage-t-il pas un retour dans son club formateur, le FC Franches-Montagnes, qui est sur le point de monter en 2e ligue et dont le vice-président n’est autre que son père? «On ne m’a rien demandé pour l’instant, mais le problème pour moi, en 2e ligue, serait à peu près le même qu’au FCTT.»

Expérience concluante

En 2019, Loïc Dubois avait signé au FCTT pour, avait-il déclaré à l’époque, relever le défi de la 2e ligue inter. Alors, expérience concluante? «Pour ce qui concerne l’aspect sportif, je tire un bilan assez positif», affirme le latéral au grand cœur, jamais avare de ses efforts et qui a suivi au fil des saisons une courbe de performances ascendante. «J’ai eu la chance d’être assez souvent titularisé, alors que je ne m’attendais pas à ça au départ. Donc oui, je me suis prouvé que je pouvais être compétitif à ce niveau.»

Au-delà de l’aspect footballistique, il y a l’aspect humain. «A l’époque, j’avais quitté la famille du
FC Franches-Montagnes, au sein de laquelle j’étais considéré comme un pilier, avec une certaine appréhension», se souvient le grand blond taignon. «Mais j’ai trouvé une autre famille au FCTT, qui m’a accueilli de la meilleure des manières. J’y vis depuis quatre ans une super expérience humaine.»

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