Parmi les innombrables personnages qui gravitent autour du FCTT en oeuvrant pour son bien, Dominique Délétroz est probablement l’un des visages les plus familiers et les plus appréciés. D’abord sans doute parce que cette Tavannoise, sous des airs bienveillants mais non sans fermeté, exploite la buvette du stade d’Orange – pardon, du Baloise Stadium – depuis une semi-éternité. Ensuite parce que cette ancienne employée de commerce exerce aussi la fonction de secrétaire du mouvement juniors (MOJU). Et enfin parce qu’on la retrouve souvent autour des terrains, à la maison comme à l’extérieur, dans la peau d’une supportrice de son club de cœur. Hugo, son passionné de foot de mari, n’est jamais très loin.
Il n’a pas été aisé de convaincre «la Dom» de se laisser «tirer» le portrait pour enrichir cette nouvelle rubrique. Déjà sollicitée la saison dernière, elle s’y était carrément opposée, au prétexte que, modestie oblige, elle préférait accomplir ses tâches dans l’ombre plutôt que de s’exposer à la lumière. Ce coup-ci, du fait que le contenu des reportages a été modifié et évoque autant la cuisine que l’auteur de la recette proposée, elle s’est montrée plus conciliante et a fini par accepter de se prêter au jeu. Ouf!
«Même si je pratique depuis toute jeune (réd: elle a aujourd’hui 67 ans), je ne suis pas ce qu’on appelle une fine cuisinière», avoue-t-elle tout de go. «D’ailleurs, la cuisine gastronomique ne me passionne pas. Mais attention: ça ne m’empêche pas d’être de nature gourmande. Je suis prête à goûter à tout, avec une petite préférence pour le poisson. Et je vais volontiers manger au resto, davantage pour la convivialité que pour ce qu’il y a dans l’assiette…»
On voit par là que les à-côtés comptent beaucoup aux yeux de Dame Délétroz. D’un sourire entendu, elle lâche cette phrase significative: «Bien sûr, quand j’assiste à un match du FCTT, je veux que ça tourne bien, sportivement, pour les nôtres. Mais ce sont les ‹afters› que je préfère…»
Quatrième invitée de notre nouvelle série, Dominique propose des tranches de bœuf «Lorenzo», qui sont cuites au four, une recette de Betty Bossi qu’elle a réinterprétée à sa manière et qu’elle connaît sur le bout des doigts. «Je l’ai souvent réalisée en famille ou alors en comité restreint à la buvette de Tavannes», affirme-t-elle. «Elle a toujours eu du succès.» L’avantage avec ce genre de plat, c’est que le boulot se fait en amont et qu’on a ensuite tout le temps de prendre l’apéro avec ses invités pendant les 90 minutes de cuisson…
Pour elle, l’aventure de la buvette a commencé il y a fort longtemps. «Un jour, je suis venue donner un coup de main pour remplacer la tenancière de l’époque, Marguerite Montavon, qui demandait de l’aide», raconte-t-elle. «Faut dire que mon mari Hugo (réd: joueur, puis entraîneur et arbitre au long cours) hantait les lieux pratiquement sept jours sur sept. Bref, c’est ainsi que j’ai mis le doigt dans l’engrenage. Plus tard, je suis devenue responsable de la buvette lors de la construction de l’actuel bâtiment. C’est vieux, tout ça.»
Si vieux qu’elle ne se souvient plus de la date… «Au début, on s’est partagé les tâches avec Béatrice Greder, l’ex-femme de Marcel, puis pendant plus de 10 ans avec Marguerite Möri, maman de Laurent et grand-maman de Yoan et Owen Möri. Aujourd’hui, je fais équipe avec Marlyse Chappatte. Du haut de ses 83 ans, la maman de ‹Reto› (réd: alias Thierry Chappatte, le coentraîneur de nos juniors B1) tient encore la grande forme!» Des mots qui sonnent comme une évidence.
La conclusion appartient à la principale intéressée, qui ne se pique pas seulement de foot, mais également de gym artistique: «Je profite de cet article pour remercier tous ceux qui m’accompagnent au fil des années. Et j’espère que le FCTT nous permettra de vivre encore beaucoup d’excellents moments.»