Pour autant que la météo daigne se montrer un peu plus clémente que ces jours-ci – les prévisions sont hélas plutôt mauvaises –, notre «deux» va renouer avec les saveurs incomparables du championnat ce samedi 1er avril à Tavannes (16h), et cela contre Bévilard-Malleray, un presque voisin face auquel elle l’avait emporté 5-2 à l’aller. Si ce derby devait être renvoyé, alors la reprise des hostilités se tiendrait le jeudi 6 avril à Bienne, contre Azzurri b (20h15).
A l’aube du second tour, notre équipe réserve occupe la 7e place du groupe 5 de 3e ligue, avec 12 points au compteur (quatre victoires, sept défaites). Un classement qui ne correspond guère aux aspirations initiales de son entraîneur Danael Kipfer. En poste depuis l’été dernier, le successeur de Blaise Ducommun se voit confronté avant tout à des problèmes d’assiduité avec certains joueurs, qui ne font pas (ou plus) du football une priorité. «Il faudrait davantage d’investissement personnel. Cette lacune explique pourquoi nous avons manqué de régularité dans nos performances», dit-il. «Qu’est-ce que tu veux, c’est une ‹deux›. Heureusement, nous avons terminé le premier tour en beauté en remportant deux succès de suite.» Sinon, la situation serait vraiment critique…
Pour cette seconde partie de championnat, Danael Kipfer s’est fixé un objectif prioritaire: le maintien. «Mais si les choses se passent bien, ce que j’espère, on pourra avoir une visée un peu plus ambitieuse, quelque chose comme une 5e ou une 6e place. Nous en avons les moyens, j’en suis persuadé. Mieux, cela me paraît difficile, étant donné le retard que nous avons accumulé.»
Alternance de bon et de médiocre
Riche d’une bonne vingtaine de joueurs, l’effectif a subi peu de variations durant l’hiver. Le joueur offensif Célien Capelli en a fini avec son école de recrue et est pleinement de retour aux affaires. Soit exactement le contraire du défenseur Pierre Burri. Quant à Noah von Gunten, il est revenu de Bévilard-Malleray.
Lors de ses matches de préparation, le FCTT II a alterné le bon (par exemple contre Haute-Ajoie, cador du groupe 6, malgré la défaite 0-1) et le médiocre (à l’exemple du 4-1 essuyé tout récemment à Delémont contre Glovelier). Bref, il est resté bien dans la lignée de ses performances 2022/23.
Même si les résultats ne le satisfont guère, Danael Kipfer n’éprouve aucun regret d’avoir quitté ses fonctions de directeur sportif pour coiffer la casquette d’entraîneur. Au passage, il a suivi un cours de formation et obtenu le diplôme C. «J’ai bien aimé exercer la fonction de dirigeant, j’ai beaucoup appris», résume-t-il. «Mais l’idée d’entraîner une équipe me trottait dans la tête depuis un moment déjà. Expérience faite, cette activité me plaît toujours autant, et j’envisage de la poursuivre au-delà de la saison actuelle. Mais seul l’avenir dira si j’ai les capacités de continuer.» En plus, cet ancien attaquant de la première équipe, qui fêtera ses 33 ans le 14 juillet prochain, joue toujours au foot. «Au sein de l’équipe des seniors», précise-t-il. «Mais il m’arrive aussi de temps en temps d’entrer en jeu avec la réserve, pour faire le nombre…»
Cette anecdote pour conclure: propriétaire d’un bureau d’architecture – l’entreprise KD SA – ayant pignon sur rue à Tramelan, Danael Kipfer emploie non moins de trois membres du club: Mikael Bühler, un senior, ainsi que Noah Teissier et Cyril Brunner, deux joueurs de la première équipe. Le monde est petit…
