A l’heure où le championnat reprend ses droits, Cyril Brunner voit enfin le bout du tunnel

Cyril Brunner (en rouge, au centre) peut renouer avec la compétition. (Photo d'archives Georges Henz, RJB)

Si les caprices de la météo le permettent, notre première équipe va lancer sa campagne printanière de 2e ligue inter ce samedi 11 mars à la Tour-de-Trême (coup d’envoi à 17h), face au FC La Tour/Le Pâquier. On se souvient que, au premier tour, en ouverture de saison, cet adversaire – et aujourd’hui voisin de classement – était venu s’imposer 2-1 à Tramelan. Un petit air de revanche soufflera-t-il sur la Gruyère? Tel est l’espoir que nourrissent les poulains de Kevin Studer et Yannick Langel.

Eloigné des terrains pendant toute la préparation hivernale en raison d’une fichue fracture du pouce droit, Cyril Brunner s’est rétabli juste à temps pour la reprise du championnat. Il pourrait ainsi figurer sur la feuille de match samedi, même si, à l’heure d’écrire ces lignes, le conditionnel est encore de mise. L’accident dont il a été victime? Une mauvaise chute survenue à Montana, lors de la traditionnelle sortie à ski de fin janvier. A la suite de quoi, d’abord plâtré, puis muni d’une attelle, il a dû renoncer à participer au moindre match de préparation. «J’ai pu toucher de temps en temps la balle à l’entraînement, mais en évitant tout contact physique», précise-t-il. «Pour le reste, j’ai fait de la course à pied. Beaucoup de course à pied…»

Il a rejoué avec les juniors A

Aujourd’hui, le jeune citoyen des Reussilles – il vient de fêter ses 20 ans – voit enfin le bout du tunnel. En début de semaine, il a reçu le feu vert de son médecin pour renouer avec la compétition. Ce qu’il s’est empressé de faire. Voyez plutôt: ce mardi soir, il s’est rendu à Delémont pour disputer (et remporter 5-3) un match amical avec les juniors A du FCTT contre Erguël II, une équipe de 3e ligue. «Je suis entré en jeu à une trentaine de minutes de la fin et j’ai même marqué un but», rapporte-t-il, tout guilleret. La dernière fois qu’il avait enfilé un maillot officiel, c’était en novembre 2022.

Dans le civil, Cyril Brunner, qui est issu d’une famille de sportifs – Céline, sa volleyeuse de sœur aînée, a joué à VFM, alors que Damien, son frère cadet, fait également partie du FCTT, dans les juniors A –, pratique le métier de médiamaticien. Tout en travaillant à 30% dans cette branche au service du bureau d’architecture tramelot de Danael Kipfer – oui, oui, l’entraîneur de la «deux» –, il vient par ailleurs, avec un associé, de fonder sa propre entreprise, spécialisée dans l’audio-visuel et la réalisation de vidéos. Sur les terrains, il a d’abord été formé comme attaquant, avant d’être repositionné cette saison en milieu de terrain offensif, au centre, voire sur les flancs. «C’est une autre approche. Tu touches davantage le ballon, tu es au cœur du jeu, donc davantage impliqué», résume-t-il. «Cela me plaît beaucoup. De toute façon, peu importe la position. L’essentiel, pour un passionné de foot comme moi, c’est d’avoir du temps de jeu.»

Reconversion réussie

Reste que, au sortir d’une saison 2021/22 que l’attaquant qu’il était qualifie lui-même de «compliquée», cette reconversion lui a fait le plus grand bien. Ce bon technicien a mûri. Il paraît mieux à même aujourd’hui de faire valoir ses qualités intrinsèques, sa vivacité, ses accélérations, sa clairvoyance. Il avait été transféré des SR Delémont à l’été 2021, avec l’ambition de peut-être pouvoir y rebondir plus tard, après avoir pris de la bouteille. Sauf que le club jurassien de 1re ligue, dont le staff technique a il est vrai été renouvelé depuis lors, ne s’est plus jamais manifesté. «Je n’ai que 20 ans, j’ai encore le droit d’aspirer à monter en grade», lance-t-il. «Mais je n’y songe pas trop pour l’instant, parce que nous sommes en train de vivre quelque chose de beau au FCTT!»

Quelque chose de beau? «Oui. Les gens n’arrêtent pas de parler de notre excellente camaraderie, de notre état d’esprit. Eh bien je ne peux que confirmer», martèle Cyril. «Ce que nous avons vécu au premier tour avec cette super bande de potes, cette accumulation de bons résultats, c’était la grande classe, un pur plaisir! J’espère de tout mon cœur que nous continuerons à surfer sur cette bonne énergie. J’ai confiance. Et j’ai bien l’intention d’apporter tout ce que je peux pour aider le FCTT, tout en continuant d’apprendre.» On en accepte l’augure.

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