Avec Samir Nouicer en renfort pour l’opération sauvetage

Samir Nouicer, un renfort de poids pour le FCTT. (Photo Georges Henz, RFJ)

Le staff technique du FCTT a réussi un coup d’épate sur le marché des transferts en s’attachant, au moins jusqu’en juin prochain, les services d’une «pointure» bien connue dans le Jura bernois et le canton du Jura: le défenseur central (ou demi) Samir Nouicer. Le nouvel élu a été présenté à l’équipe ce mardi 14 janvier à l’occasion de la reprise de l’entraînement après la trêve de Noël. Né le 22 décembre 1986, le Français évoluait depuis juillet 2021 à Bassecourt, en 1re ligue. Auparavant, à partir de février 2017 et jusqu’au terme de la saison 2020/21, il avait tenu un rôle majeur dans l’alignement du FC Moutier, en 2e ligue inter.

«La venue de Samir est une excellente chose», se réjouit notre directeur sportif Blaise Ducommun. «Nous avions réellement besoin d’un routinier de ce format pour épauler les jeunes, pour stabiliser notre système défensif et, en fin de compte, pour nous aider à éviter la relégation. Bien sûr, il existe un risque de blessure un peu plus élevé avec un joueur de 38 ans qu’avec un jeune, mais il y avait là une opportunité qui ne se refusait pas, même si certains auront peut-être tendance à voir ce transfert comme un coup de poker.»

Comme bien l’on pense, cet engagement ne s’est pas fait du jour au lendemain. Il a été précédé de longues négociations. «Samir était en possession de plusieurs offres, notamment de la part de Dornach», précise Blaise. «Mais il a finalement opté pour notre projet et pour l’arrangement que nous lui proposions. Pour tenter de le convaincre, nous avons fait le forcing. Ce fut un vrai travail de groupe. Par exemple, pour la première prise de contact, nous nous sommes déplacés à trois (réd: avec les entraîneurs Yannick Langel et Fabio De Feo) à Delémont. Nous voulions marquer vraiment notre intérêt…»

Marié à une Suissesse, la fille d’une ancienne présidente du FC Porrentruy, et père de famille, Samir réside à Ferrette, en France voisine. Mais il travaille à Bassecourt, ce qui va contribuer à réduire quelque peu les distances…

Une longue et belle carrière

Samir peut s’appuyer sur un impressionnant vécu. Tout gamin, il a chaussé ses premiers crampons à Wittelsheim, le village de son enfance. Il a ensuite joué pour le compte de Mulhouse, non loin de là, avant de fréquenter les centres de formation de l’AS Nancy Lorraine, puis du FC Bâle. Faute de percer au plus haut niveau, il a rebondi à Concordia Bâle, en Challenge League, puis au FC Alle, en 1re ligue. Ce fut l’heure ensuite du retour dans des clubs français: deux saisons à l’Aviron Bayonnais, en 3e division, puis sept ans à St-Louis Neuweg, en 4e division.

Personnage affable et humble, davantage soucieux du bien collectif que de sa propre matricule, Samir a fait l’unanimité à peu près partout où il est passé. Lors de son époque prévôtoise, l’entraîneur Alain Villard n’avait pas caché son admiration pour lui en déclarant ceci, en substance, au Journal du Jura: «Je n’ai que des choses très positives à raconter à son sujet. Samir est un gars en or, un joueur rêvé pour tout entraîneur. Il sait tout faire: se battre, défendre, attaquer. C’est un battant doté d’une excellente condition physique et d’un bagage technique au-dessus de la moyenne. Avec sa carte de visite, il connaît forcément le foot sur le bout des doigts. Pour ce qui est de son caractère, rien à redire non plus. Il ne se plaint jamais et cherche toujours à tirer l’équipe vers le haut.» Portrait flatteur. Et prometteur…

Samir n’est pas maladroit non plus à la conclusion. Au premier tour de l’actuelle saison, il a marqué 4 fois en championnat, ce qui en a fait le buteur le plus prolifique de Bassecourt.

Quatre joueurs à l’essai

Samir est le deuxième renfort recruté cet hiver après le gardien Breogan Espasandin (Besa). Le mercato du FCTT n’est peut-être pas terminé pour autant. Quatre joueurs ont été pris à l’essai en cette première semaine de préparation. Si l’un ou l’autre d’entre eux donnent satisfaction, ils seront testés dans les conditions d’un match amical, le samedi 1er février à La Chaux-de-Fonds (1re ligue).

A noter par ailleurs que les jeunes Altin Kurtishaj (16 ans) et Pangna Sun (18 ans), qui avaient fait quelques apparitions l’automne dernier, ont été intégrés pour de bon au contingent de la 1re équipe.

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