Le président et l’entraîneur font tout pour ne pas dramatiser

Nicolas Strahm souffre d'une légère commotion cérébrale. (Photo Alain Boillat)

A l’enseigne de la 9e journée de championnat, notre 1re équipe effectue le périlleux déplacement de Berne, ce samedi 7 octobre, pour affronter, sur la pelouse synthétique du Bodenweid, le coleader Prishtina (coup d’envoi à 19h). Pour la circonstance, il sera privé des services de Nicolas Strahm. Victime samedi passé d’une collision tête contre tête avec le joueur d’Old Boys Nahim Djaoudi, le Tramelot de 22 ans – il les fête précisément ce 7 octobre! – souffre d’une légère commotion cérébrale et sera éloigné de la compétition pour deux ou trois semaines. En revanche, Téo Assunçao et Cyril Brunner sont remis de leurs petits bobos et seront aptes à jouer, tout comme Steven Sollberger, de retour tant de suspension que d’un voyage d’étude.

Au lendemain de la malheureuse défaite (2-3) subie samedi passé à Tramelan contre Old Boys, le sixième échec de rang, notre président Loïc Châtelain a été invité à s’exprimer sur les ondes de RJB. Il a cherché à dédramatiser la situation. «Il n’y a pas de quoi trop s’alarmer pour le moment», a-t-il déclaré. «C’est clair qu’il y a des défaites, mais on ne passe pas loin. (…) Ce n’est pas le bout du monde, il faut se relever, continuer de travailler et les résultats vont suivre.»

Loïc a évoqué la situation générale: «La 2e ligue inter s’est fortement renforcée (réd: du fait de la restructuration lancée il y a un an et demi) et la tâche de clubs comme le nôtre, qui privilégient une politique d’intégration des jeunes de la région, devient de plus en plus difficile. Il faut du temps pour pouvoir les former. Chez nous, le travail est fait correctement et donne satisfaction, il n’y a pas lieu de dramatiser. On savait que l’équipe serait très jeune, il faut pour cela un coach formateur. Philippe Rossinelli est quand même un entraîneur possédant l’un des plus beaux palmarès de la région, il est instructeur et sait travailler avec des jeunes. C’est ça notre ADN, on ne va pas tout remettre en question parce qu’il y a six défaites de suite…»

Loïc est conscient que le contexte actuel montre les limites de la ligne de conduite du FCTT: «Clairement. On est déjà pénalisé par nos infrastructures, car on ne parvient pas à s’entraîner correctement. L’autre problème, c’est notre politique, mais on ne va pas aller chercher cinq ou six renforts externes qu’il s’agirait de payer. On préfère travailler avec nos jeunes, et peut-être qu’effectivement on atteint certaines limites. Si on devait couler en 2e ligue, on ne remettrait pas tout en question.»

«Nous avons reculé de façon intuitive»

A force de travail, les résultats finiront bien par tomber. Le discours de Philippe ne diffère pas d’un iota. Soit. Mais l’équipe ne devrait-elle pas s’employer à mieux jouer, aussi? «En signant au FCTT, je savais à quoi m’attendre», rappelle-t-il. «J’adhère complètement au projet de bosser avec des jeunes, je suis là pour ça. On connaît nos limites. Mais un certain potentiel est là tout de même, au contraire de l’expérience, qui elle fait largement défaut. On n’est pas loin de faire des points.»

Tout de même, le moment ne serait-il pas venu de taper sur la table, de secouer les consciences, de serrer la vis? D’exiger par exemple davantage de discipline dans le respect des consignes? En seconde mi-temps contre Old Boys, l’équipe, qui menait 2-1, a beaucoup trop reculé, soit l’inverse exact du plan de route échafaudé par le coach durant la pause. «Nous avons reculé de façon intuitive, non par manque de discipline», rétorque Philippe, «Nous étions soudain dépassés sous l’effet de la pression et du rythme de jeu plus rapide imposé par l’adversaire. Il n’y avait plus de filtre à mi-terrain. La sortie prématurée sur blessures de Nicolas Strahm et Téo Assunçao s’est fait sentir. Je persiste à penser que la bonne volonté des joueurs et leur éthique de travail ne sont pas en cause. Il n’est donc pas question pour moi de les accabler. J’affirme que, moralement, nous ne sommes pas morts…»

Philippe scrute déjà l’horizon. «Nous allons affronter maintenant deux gros bras de suite, Prishtina à l’extérieur, puis Besa une semaine plus tard à domicile. Notre mission s’annonce difficile. Mais nous allons essayer de faire bonne figure, afin de nous mettre en confiance avant les cinq dernières rencontres du premier tour, au cours desquelles nous nous mesurerons à autant d’adversaires à notre portée. A ce moment-là, il faudra vraiment thésauriser», conclut le technicien delémontain.

Partagez ce post

D'autres articles à lire

Merci d'avoir lu notre article