«Soyons sereins, mais pas trop»: le mot d’ordre de Yoann Bangerter

Le gardien Yoann Bangerter est l'incarnation parfaite du joueur du FCTT. (Photo Alain Boillat)

Or donc, c’est Yoann Bangerter qui a été désigné pour défendre la cage de notre 1re équipe ce samedi 17 août à l’occasion de l’ouverture de la saison 2024/25 de 2e ligue inter, à Tramelan face à Lerchenfeld (16h). Pour le début du championnat, le coach Philippe Rossinelli a décidé d’établir la règle de l’alternance entre ses deux gardiens, qu’il juge de valeur pratiquement égale. Le second larron, Jomé Isler, a eu la préséance une semaine plus tôt en Coupe de Suisse à Binningen (élimination 0-2).

«Je comprends ce choix de l’entraîneur, il est positif pour les deux. Nous restons ainsi pleinement impliqués», commente Yoann. «Cette situation de concurrence nous stimule, elle a tendance à nous pousser vers le haut. Et comme nous nous entendons bien, Jomé et moi, elle n’engendre aucun conflit. En revanche, ces changements continuels de gardien sont peut-être moins faciles à gérer pour le reste de l’équipe…»

Ténacité et force de caractère

Tavannois pur sucre de 22 ans ayant accompli l’entièreté de ses classes footballistiques au FCTT, Yoann n’a pas été souvent titularisé depuis les premières fois où il a pu s’entraîner avec l’équipe fanion. Preuve de son caractère bienveillant, de sa loyauté et de son ouverture d’esprit, il a accepté le rôle ingrat de remplaçant sans rechigner ni faire de vagues. «Deux fois par exemple, j’ai dû m’effacer derrière Maël Zaugg», rappelle-t-il. «Alors bien sûr, je suis un compétiteur et j’ai également envie de jouer. Mais cette situation était logique, je l’ai acceptée facilement. J’en ai vu surtout l’aspect bénéfique. Maël, un copain avec qui je m’entends super bien, était ce qui se fait de mieux parmi tous les gardiens de 2e ligue inter. Pour moi, il était un exemple. A son contact et en l’observant, je ne pouvais que progresser.»

A sa place, d’autres auraient jeté l’éponge. Mais lui, même sans jouer, n’a jamais rien lâché. Il s’est toujours entraîné dur. «Cela a porté ses fruits, je me suis amélioré. Et je ne suis pas arrivé au bout de ma progression», souffle-t-il.

Traduisant une force de caractère sortant de l’ordinaire, cette ténacité a d’ailleurs été louée à plusieurs reprises, et en termes chaleureux, par les différents membres du staff technique du FCTT. «Le» Yoann, comme on a tendance à dire sous nos latitudes, est quelqu’un de très apprécié…

Ce garçon solide et bien bâti est très attaché à ses couleurs. A priori, on a l’impression qu’il ne leur serait infidèle pour rien au monde. «J’espère ne jamais avoir à émigrer dans un autre club», lance-t-il avec un bel accent de sincérité. «Ici, la possibilité m’est offerte de côtoyer mes meilleurs potes pratiquement au quotidien. Il nous arrive même de partir en vacances ensemble. Tout ça n’a pas de prix. Mais je tiens à dire que nous ne sommes pas seulement soudés entre «anciens» évoluant ensemble depuis longtemps. Nous le sommes aussi avec les autres. Et sur un terrain de foot, l’amitié, ça aide. Surtout quand il s’agit de serrer les rangs pour surmonter des moments difficiles…»

D’abord attaquant, puis gardien

Pour un footballeur, le fait d’évoluer en 2e ligue inter exige de gros sacrifices. La chose est encore plus vraie pour un gardien. Outre les trois séances collectives du mardi, du jeudi et du vendredi, Yoann est encore soumis à un entraînement spécifique le lundi. «Pour moi qui exerce un métier physique (réd: il est paysagiste-horticulteur chez Creajardin à Tavannes), ce programme est très copieux. Le soir, surtout avec la canicule actuelle, je rentre chez moi exténué.»

A ses débuts, chez les juniors E, Yoann jouait en attaque. «Je formais un duo avec Noah Teissier», sourit-il. «Ensuite, à la fin de ma période chez les juniors D, j’ai voulu m’essayer au poste de gardien. Comme ça, pour voir. Et ça m’a plu. J’aime bien cette pression qui est propre à nous autres derniers remparts, cette nécessité d’être concentré à fond d’un bout à l’autre du match. Tu fais un arrêt décisif et tu as la reconnaissance de tout le monde. Tu prends un but bête et tu deviens la risée…»

A propos de but bête: quand ce scénario se produit, Yoann arrive-t-il à vite tourner la page? «Avec le temps, j’ai appris à le faire», répond-il. «Mais au début, j’avais de la peine…»

«Faudra une grosse performance»

Et ce match contre Lerchenfeld, comment se présente-t-il? «Bien, je crois», dit-il. «En tout cas, tout le monde parmi nous se réjouit. Nous sommes sûrs de nos qualités, mais il n’est jamais simple d’ouvrir les feux face à un néo-promu. Pour prétendre franchir l’obstacle, nous devrons livrer une grosse performance, jouer encore mieux que dimanche passé à Binningen, où, malgré la défaite, ce n’était pas si mal que ça.»

Pour l’ensemble de la saison, Yoann ne s’aventure pas trop sur la pente savonneuse des pronostics. «La première chose qui devra nous préoccuper, ce sera d’assurer le maintien en 2e ligue inter», souligne-t-il. «Cela ne relève pas de l’évidence. Cela n’interdit pas d’avoir de plus grandes ambitions. J’ai confiance en nous, nous avons engagé de bonnes recrues cet été. Alors soyons sereins, mais pas trop!»

Cette rencontre face à Lerchenfeld, notre équipe l’abordera sans Mattéo Droz (blessé), Thomas Girardi (vacances) et peut-être sans Néhémie Daniel (touché à une cheville dimanche passé à Binningen). En revanche, les tauliers que sont Téo Assunçao et Maxime Eschmann seront à même de tenir leur place. Expulsé à Binningen pour deux avertissements, ce dernier a écopé d’un seul match de suspension, qu’il devra purger en Coupe de Suisse.

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Des billets à gagner pour la soirée de Future Days 24

Les dirigeants du FCTT ont choisi ce premier match de 2e ligue inter de la saison 2024/25 contre Lerchenfeld pour organiser le traditionnel lancer de balles de tennis, une action de soutien appréciée des spectateurs depuis plusieurs années. On rappellera que, durant la pause, le public est appelé à jeter lesdites balles sur le terrain en visant au plus près du rond central. Il en coûte 5 francs par jet.

Cette fois encore, des prix vont récompenser les «artificiers» les plus précis. «Mais ces prix auront en l’occurrence une connotation un peu particulière», précise Maël Châtelain, notre responsable des manifestations. «Il s’agira de billets d’entrée gratuits pour la grande conférence de Future Days 24, suivie d’un concert du Swiss Band, le 24 août à la salle de la Marelle.»

Future Days 24, késako? Il s’agit d’un événement grand public d’envergure nationale, destiné plus particulièrement aux jeunes, qui se déroulera précisément ce samedi-là à Tramelan. Organisée par la société SwissApollo, dont le responsable n’est autre qu’un enfant de Tramelan, Lukas Viglietti, pilote de ligne chez Swiss, la manifestation comprendra une exposition futuriste, des rencontres avec des célébrités, une conférence, un concert et un show aérien de la Patrouille suisse. Tout cela étant conçu pour attirer les jeunes et pour promouvoir les métiers techniques et scientifiques du futur.

Plusieurs stands de nourriture et de boissons seront installés aux abords de la Marelle. Le FCTT aménagera le sien en bordure de notre terrain.

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