«J’adore recevoir et cuisiner!» Avec Barbara Teissier – Barbette pour les intimes –, le ton est vite donné. Quand bien même la maman de Noah, le valeureux arrière gauche de notre 1re équipe, a passé sa vie sous nos latitudes, elle est bel et bien d’origine italienne, de la région du lac d’Iseo plus précisément, née Tedeschi. Et ça se sent. En règle générale, les Latins ne sont-ils pas les champions de la convivialité?
C’est à Barbette qu’a été confiée la réalisation du troisième volet de notre nouvelle série gourmande. Mieux dit, c’est elle qui a proposé spontanément ses services. «Le thème de cette série m’a parlé. Je le trouve sympa», confie-t-elle. Comme presque toutes les maîtresses de maison dignes de ce nom, elle est un cordon bleu confirmé. «Je cuisine pratiquement tous les midis, pour mon mari Marcel et pour Noah, notre fils unique, quand il est là. Quand on a du monde, je saute volontiers du coq à l’âne en m’accrochant à quelques recettes phares comme les lasagnes ou la carbonade flamande. Soit un plat simple que tout le monde sait faire et un autre plus complexe.»
Pour les lecteurs du FCTT, Barbette a toutefois changé de registre. «Après avoir bien réfléchi, j’ai opté pour un tartare de tomates séchées, qu’on peut servir en apéro avec des crostinis ou des chips de maïs, ou alors comme entrée sur du pain grillé et beurré», explique-t-elle. «C’est une recette simple et facile à exécuter, qui a l’avantage d’être adaptable à tous les goûts. La consistance ressemble fortement à un tartare de boeuf. J’en ai bluffé plus d’un, car tous pensent a priori qu’il s’agit de viande…»
Barbette, qui s’entretient avec assiduité dans le fitness tavannois Curves, un centre de remise en forme dédié aux femmes, mais aussi en pratiquant du VTT et de la marche, ne paraît pas ses 60 ans. Elle réside aux Reussilles et travaille à 60% à domicile comme opératrice en horlogerie au service de l’entreprise tramelote EMP. «A la base, j’étais employée de commerce, mais cela fait 19 ans maintenant que je me suis recyclée dans l’ébavurage, c’est-à-dire dans l’enlèvement, sur chaque composant fabriqué, des excédents de matière», narre-t-elle.
Barbette et le football
Le foot l’accompagne depuis sa tendre enfance. «Mon père Maffeo (réd: aujourd’hui exilé au Kenya) est un mordu de ce sport, il avait fait partie d’un club aujourd’hui disparu, Ambrosiana. A cause de sa grosse moustache, on le comparait au fameux Sandro Mazzola. En famille, nous regardions souvent des matches à la télé, parfois en compagnie d’amis. J’ai le souvenir d’avoir passé de belles soirées. Mon frère Danilo Tedeschi a lui aussi été footballeur. Quant à notre fils Noah, le foot l’a toujours fasciné. Le premier mot qu’il a su prononcer, avant de dire ‹papa› ou ‹maman›, c’était ‹balle›. Alors quand, à l’âge de 5 ans, il s’est décidé pour le ballon rond, j’étais très contente. Mais aujourd’hui, cette passion me chagrine parfois, car Noah donne toujours la priorité à son club, même au détriment de nos fêtes de famille!»
Barbara et Marcel Teissier sont de fidèles supporters du FCTT. Ils assistent à un grand nombre de matches, même à l’extérieur. «Depuis la saison dernière, Noah est devenu latéral gauche. Il est à l’aise à ce poste», estime la maman. «Il a un taf abondant et varié à faire, composé de fréquents allers-retours, et ça convient à son tempérament. Je le trouve doué d’une bonne vision du jeu et habile dans l’exécution des balles arrêtées. Question caractère, il est un peu soupe au lait. Il s’énerve vite et ne craint pas de répondre aux spectateurs qui l’apostrophent. Ce ne sont pas les scènes que je préfère…»
Barbette connaît bien la plupart des coéquipiers de Noah. «Ce que j’admire avant tout, c’est leur complicité et leur amitié. Sinon, comment les définir? Ce sont de bons jeunes, polis et respectueux», conclut-elle. Tout est dit.