Lionel Houlmann, l’ancien globe-trotteur qui fait mousser Tramelan

Lionel Houlmann, une figure bien connue à Tramelan.

C’est l’histoire d’un Tramelot bon teint âgé aujourd’hui de 63 ans, quelqu’un de très attaché à sa région natale mais qui est néanmoins souvent parti rouler sa bosse aux quatre coins de la planète, en quête de découverte et de liberté. «Mon premier périple nous a conduits, trois copains et moi, en Afrique», se souvient Lionel Houlmann. «Ce fut une expérience enrichissante. Via le Maroc, l’Algérie, le Mali et le Burkina Faso, nous avons piloté jusqu’au Togo deux voitures destinées au marché d’occasions local. Grâce à nos économies et au produit de la vente de ces deux bagnoles, nous avons ensuite vécu six mois à Lomé, la capitale.»

Plus tard, le pigeon voyageur tramelot poursuivra ses aventures en Amérique centrale, en Asie du Sud-Est et en Australie, à Sydney et Brisbane. C’est dans cette ville qu’il allait rencontrer sa future épouse Leah, laquelle oeuvrait dans une école de langues. «Au début, elle ne parlait pas le français, pas plus que moi l’anglais», sourit-il. «Les choses se sont améliorées par la suite. Il faut dire que j’ai passé trois ans en Australie, en pratiquant des p’tits boulots, comme serveur dans des bars et comme carreleur, histoire de gagner ma vie. Tiens, j’ai même rénové la maison de Leah…» A la base, il faut savoir que notre homme avait appris le métier de monteur électricien, au sein de l’entreprise de son cousin Alex Matter.

Sur le chemin du retour au pays, Lionel fera encore un détour par l’Asie. Leah le rejoindra un peu plus tard à Tramelan, où le couple s’est installé et n’a pas tardé à se marier. «J’ai alors renoué avec mon métier de base, comme électricien d’entretien dans différentes entreprises», confie-t-il.

Durant toute la première partie de sa vie, Lionel a souvent alterné entre sa vie tramelote et ses expéditions au long cours sous d’autres latitudes. Quand il se trouvait au pays, en plus de ses jobs, il n’a cessé de diversifier ses activités. Il a mis sur pied des spectacles discomobiles et, plus tard, avec l’aide de sa femme et de quelques potes, toutes sortes de concerts. «Une fois, nous nous sommes lancés aussi dans l’organisation d’une soirée catch à la Marelle, en nous assurant la participation d’une troupe française. L’événement avait attiré plus de 1000 personnes et comprenait également un concert et un défilé de fourrures et de sous-vêtements…»

Attiré par les expériences humaines, avec tout ce que cela comporte comme rencontres et échanges sociaux, Lionel avait trouvé sa voie, pour ne plus la quitter. C’est ainsi que, à partir de 1997 et pour une durée de trois ans, il exploita le Cobra, un bar tramelot, rebaptisé Le Blaireau. En 2000, avec deux associés, il racheta le Glatz Music Bar, établissement mythique de la vie nocturne de la région. «Je l’ai géré durant près de 16 ans», rappelle-t-il. «Au bout du compte, des signes d’usure sont apparus. Je n’en pouvais plus de travailler la nuit. Et ce job devenait incompatible à la longue avec l’exploitation du nouveau commerce que j’avais lancé fin 2015.» On parle ici du Houli’s Beershop, enseigne bien connue du Tout Tramelan, spécialisée dans la vente et la consommation sur place essentiellement de bières de qualité et de provenances diverses et variées, mais aussi de spiritueux, vins, cafés et autres limonades.

Pourquoi avoir mis l’accent sur la bière? «J’avais senti la tendance de la montée en force de ce breuvage», répond Lionel, «et un représentant m’a encouragé à franchir le cap. J’ai eu la chance de pouvoir louer un local de taille adéquate et bien situé au centre de Tramelan. Depuis lors, le magasin-bar, que je gère avec la complicité de Leah, n’a cessé de développer son offre. Nous avons appris le métier sur le tas. Et nous nous sommes aperçus l’autre jour que, en bientôt 10 ans d’activité, nous avions écoulé au total quelque 2000 produits différents, choisis la plupart du temps en fonction des goûts de notre fidèle clientèle.»

Mais, nous direz-vous, quel est le lien de tout ça avec le FCTT? Eh bien, il se trouve que Lionel est aujourd’hui sponsor, ami et sympathisant du club. Et qu’il compte de nombreux potes parmi les dirigeants. Par ailleurs, il a derrière lui une longue carrière de joueur au FC Tramelan, pas linéaire du tout en raison de ses nombreux séjours à l’étranger. «J’ai débuté dans les juniors sous l’impulsion de mon père Francis, qui était un excellent joueur et fut mon premier entraîneur», raconte celui qui évoluait en général au milieu, en position de No 8. «Mon meilleur souvenir, ça reste les finales d’ascension en 2e ligue.»

Quant à la recette proposée à l’occasion du match contre Dornach, il s’agit d’une pavlova australienne classique prévue pour une dizaine de personnes. Croustillant à l’extérieur et moelleux à l’intérieur, ce dessert, ainsi nommé en l’honneur de la ballerine russe Anna Pavlova, nous est proposé par Leah Rich-Houlmann, qui a tenu à rester hors des projecteurs pour ce reportage. Tant l’Australie que la Nouvelle-Zélande revendiquent l’invention de cette spécialité, créée dans les années 1920 à la suite d’une tournée d’Anna Pavlova dans ces deux pays.

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