Il est le responsable du sponsoring: Glenn Vuilleumier à coeur ouvert

Dans un club de l’envergure du FCTT, on ne confie pas le poste de responsable du sponsoring au premier venu. On choisit quelqu’un d’affable et d’enjoué, de contact facile. Une personne qui possède de préférence un carnet d’adresses long comme le bras. Et qui sait ce que sens des relations veut dire.

Glenn Vuilleumier, «Preps» pour les intimes, réunit à peu près tous ces critères. Le jovial Tramelot «expatrié» à Tavannes était donc prédestiné pour, en 2017, entrer au comité central et reprendre le témoin des mains de son prédécesseur Joachim Geiser, dont il était l’adjoint depuis deux ans, à la tête de notre commission du sponsoring. Petite précision au passage: Raphaël Nicolet, en charge des tâches administratives, et le président Loïc Châtelain font également partie de ladite commission.

Comme chacun sait, on n’a encore rien trouvé de mieux que le sponsoring pour constituer le socle financier d’un club sportif. Au FCTT, ce secteur rapporte un peu plus de 130’000 francs par année, ce qui représente une part énorme (environ 26%) du budget. «Le chiffre a plus que doublé depuis l’ère Michel Bourqui. C’est un sacré développement», se réjouit Glenn. «Mais aujourd’hui, force est de reconnaître qu’on stagne un peu. Il faudrait peut-être injecter du sang neuf dans cette commission.» L’appel est lancé. En attendant qu’une réponse y soit peut-être apportée, c’est notre homme qui se prête à l’interview…

Glenn, dans les grandes lignes, en quoi consiste ta mission?

C’est très simple: à rechercher de nouveaux sponsors et à maintenir le contact avec les anciens. Nous ne sommes pas à plaindre, quand bien même le démarchage n’est pas toujours aisé. Pour la plupart, nos sponsors nous sont très fidèles. Dans la majeure partie des cas, il s’agit de vieilles connaissances. Partout, on me réserve un accueil favorable, dans une atmosphère plutôt bon enfant.

Est-ce une fonction chronophage?

Pas tant que ça. Moins en tout cas que celles de mes collègues dirigeants. L’avantage est que, hors des séances de comité, il n’y a pratiquement pas d’horaires fixes à respecter. Autrement dit, je peux m’atteler à la tâche quand bon me semble. Voilà qui a le mérite de me laisser les coudées franches le week-end. Et ça, c’est important. En fin de semaine, j’ai pour habitude de suivre de près les activités sportives de nos deux fils. Matt, l’aîné, joue comme gardien de but dans les M17 de la Xamax Academy. Son frère Johan, lui, a délaissé le foot pour se tourner vers le hockey sur glace. Il est membre des U15 du HC Tramelan. Tu vois le topo: ma compagne Mylène et moi, nous passons beaucoup de temps sur la route, dans les stades et dans les patinoires. Mais c’est un vrai plaisir, d’autant plus que nous adorons le sport. Tous les sports!

En parallèle à ton activité professionnelle de conseiller en assurances, tu pratiques assidûment le massage sportif…

En effet. Déjà à l’époque où j’étais moi-même footballeur, je m’intéressais à la chose. Plus tard, lors d’un camp d’entraînement du FC Tramelan en France, c’est le regretté Michel Froidevaux qui m’a initié, avec mes coéquipiers comme cobayes, aux subtilités du massage sportif. J’y ai pris goût et j’ai continué à me perfectionner, notamment lors d’une période de deux mois à temps plein à Macolin, qui m’a permis d’effectuer mes derniers cours de répétition comme masseur dans le cadre des écoles de recrue des sportifs d’élite.

Tu t’es tourné ensuite vers le volley…

Oui. Abstraction faite d’une pause sabbatique d’un an, cela doit bien faire deux décennies maintenant que je masse les joueuses de la 1re équipe de VFM. Elles viennent de remonter en LNA après une saison de purgatoire à l’échelon inférieur. Mais mon taux d’occupation a été revu à la baisse. Je ne sévis plus qu’une fois par semaine, et encore, ce n’est pas le week-end.

Revenons à nos moutons, c’est-à-dire au FCTT: est-il à sa juste place en 2e ligue inter?

Affirmatif. Je suis heureux que l’équipe ait pu assurer son maintien, c’est une bonne chose. Evoluer dans cette catégorie de jeu, c’est un plus sportivement parlant, mais aussi pour le sponsoring, dans la mesure où cela offre davantage de visibilité et de présence médiatique. Mais l’avenir pourrait être moins rose à moyen terme si on continue de s’en tenir à notre politique actuelle et de renoncer à miser sur des renforts externes aux noms ronflants. Un esprit unique règne dans ce club familial, c’est sa marque de fabrique. A l’avenir, y aura-t-il encore une place en 2e ligue inter pour ce genre d’exception? Ce n’est pas certain, et nous sommes conscients aussi qu’il est difficile de progresser avec nos infrastructures.

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Jambe cassée, il est évacué sur une planche!

Tramelot pur sucre, Glenn Vuilleumier (52 ans) a déménagé depuis de longues années à Tavannes, où il vit aux côtés de sa compagne Mylène et de leurs deux fils Matt (17 ans) et Johan (13), lesquels ont la particularité de porter le patronyme de leur mère: Martial. Tandis que Madame travaille comme responsable de l’APAJ, soit l’Association Parent Accueil Journée pour le Jura bernois, Monsieur gagne sa vie comme conseiller en assurances (fonction dont l’appellation a été rebaptisée en «partenaire financier») auprès de la compagnie Baloise, à Tavannes. «Mais mon métier d’origine, c’était imprimeur offset. Je l’ai exercé pendant 25 ans au service du Groupe Gassmann à Bienne», précise-t-il.

Comme nombre d’enfants suisses nés dans les années 70, notre responsable du sponsoring s’est vu gratifier d’un prénom à consonance anglo-saxonne. «Mes parents l’ont choisi en hommage au tromboniste de jazz américain Glenn Miller, qu’ils appréciaient particulièrement», explique-t-il.

Sourire perpétuellement vissé aux lèvres, notre Glenn à nous est doué d’un caractère agréable. Le jour où on a inventé la bonne humeur, il ne se trouvait certainement pas dans la pièce d’â côté… Sur un terrain de foot, en revanche, il pouvait être d’un naturel moins avenant. «J’étais un défenseur central rugueux, réputé pour ses tacles», se marre-t-il. «Des juniors E jusqu’à la 1re équipe, en 3e ligue, j’ai suivi toute la filière du FC Tramelan. Après la fusion, j’ai encore joué dans la ‹deux› du FCTT, avant de boucler la boucle en faisant quelques dépannages dans la ‹trois›. Mes chaussures à crampons, j’ai décidé de les ranger au placard sur un coup de tête, au lendemain d’une expulsion…»

Des souvenirs, Glenn pourrait en égrener en pagaille. «Le plus mauvais, c’était lors d’un match à Evilard», grimace-t-il. «Dans un duel jambe tendue avec un adversaire, j’ai été victime d’une fracture du tibia et du péroné. Comme le club local ne disposait d’aucune civière, j’ai été évacué du terrain sur une vieille planche!»

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