Faire fureur à Dornach, le défi de trois entraîneurs assistants

Yannick Langel, le calibre d'un futur entraîneur. (Photo d'archives Jeanclaude Brüniswald)

Forte d’une série positive de trois rencontres sans défaite – deux victoires et un nul –, notre 1re équipe entreprend ce samedi 28 septembre (coup d’envoi à 16h) le déplacement de Dornach. Pour y rencontrer un adversaire possédant 7 points lui aussi au compteur. Entraînée depuis décembre 2023 par l’ex-joueur de Delémont Arjan Peco, cette équipe a abordé le championnat avec de sérieuses ambitions, fondées notamment sur une campagne de recrutement estivale particulièrement touffue. Mais, à en croire ses récents résultats, elle se cherche encore.

Cela dit, force est de reconnaître que le Gigersloch est un stade un peu maudit pour le FCTT: ses quatre dernières sorties dans cette riche commune soleuroise de la couronne bâloise – fief nota bene de l’entraîneur des Young Boys Patrick Rahmen – ne se sont-elles pas soldées par autant d’échecs, sur un score total de 3-10? Le dernier en date (1-4) remonte au 27 septembre 2023. Dans une confrontation largement dominée par les maîtres de céans, c’est Donovan Ducommun qui avait sauvé l’honneur pour nos couleurs

En sept apparitions à Dornach depuis que les deux clubs s’affrontent en 2e ligue inter, le FCTT ne s’est imposé qu’une seule fois, sur le score improbable de 4-0. L’événement s’est produit le 7 octobre 2017, et la victoire avait été acquise grâce à un doublé de Steven Habegger, ainsi qu’à des réussites de Joachim Geiser et Yannick Tellenbach. Un seul joueur de l’équipe d’aujourd’hui, le capitaine Téo Assunçao, faisait partie de cette expédition mémorable. Etait dans le coup également, l’actuel entraîneur assistant Yannick Langel.

Pour le reste, la statistique dit que les nôtres ont décroché, en ces lieux inhospitaliers, deux nuls (chaque fois 1-1). En revanche, elle est plus favorable pour eux en ce qui concerne les matches à Tramelan et à Tavannes. Là, on parle de 3 victoires, 2 partages et 2 défaites.

Sans Philippe Rossinelli

Mais trêve de chiffres. Revenons à cette rencontre proprement dite, qui compte pour la 7e journée de championnat. En l’absence du coach principal Philippe Rossinelli, parti quelques jours en Italie pour assister à un mariage, notre équipe sera dirigée par les trois entraîneurs assistants Yannick Langel, Fabio De Feo et Jean-Charles Leanza. «Avant le coup d’envoi, nous appellerons le chef pour nous concerter et pour lui transmettre un feed-back des derniers entraînements. On ne va pas mettre en place quelque chose sans son aval», assure Yannick.

Mais il n’y aura aucun contact téléphonique pendant la durée de la partie. Les adjoints décideront ensemble des changements de joueurs. «On prendra nous-mêmes les décisions qu’il faudra en cours de route», confie Yannick. «Aucun de nous trois n’a été désigné responsable, mais ce n’est pas un souci. Nous partageons à peu près la même vision du jeu…»

Ce match, que le FCTT abordera à nouveau sans Mattéo Droz ni Loïc Bianchet, blessés, Yannick le sent plutôt bien: «L’équipe soleuroise est toujours peuplée de fortes individualités, mais elle n’est pas mieux lotie que nous pour l’instant. En faisant preuve d’application et de volonté, et en y mettant aussi un peu de ‹jouerie›, on devrait y arriver. Cette semaine à l’entraînement, j’ai vu beaucoup d’engagement et pas mal de justesse technique.»

Carrière d’entraîneur en vue

Depuis qu’il a cessé sa carrière de joueur, Yannick, qui n’a que 32 ans, s’est lancé à fond dans une autre voie. Ce passionné de foot entend devenir entraîneur. «Ce job me plaît et me semble taillé à ma mesure. J’ai beaucoup appris au contact de Steve Langel, comme joueur puis comme assistant», dit-il. Il a déjà obtenu le diplôme C Basic et vise maintenant le C-UEFA, puis le B.

Cette saison, le citoyen de Sonceboz ne se contente pas de son rôle d’adjoint. Il est également coresponsable, avec son pote Fabio, de la cellule de développement nouvellement créée. «Chaque lundi, nous dispensons des entraînements spécifiques et transmettons notre expérience à une douzaine de joueurs provenant de la 1re équipe, de la «deux» et des juniors B», explique-t-il. «A certains, nous devons apprendre des bases qui manquaient encore à leur panoplie. L’enseignement est facilité par le fait que le groupe est nettement moins dense qu’une équipe au complet de 25 joueurs.»

Pour l’instant, tout marche comme sur des roulettes. «Les joueurs apprécient ces séances, affichent la bonne attitude et sont à l’écoute», affirme Yannick. «D’ailleurs, on peut déjà mesurer certains progrès. Je pense que le club a trouvé là un bon filon pour assurer sa pérennité à moyen terme.»

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