En Espagne, Thomas Girardi s’entraînera mais ne jouera pas

Photo d'archives Georges Henz/RJB

Quelque trois semaines après avoir déposé son baluchon à Séville en vue d’un stage de longue durée essentiellement studieux et linguistique, mais comprenant aussi un volet touristique, Thomas Girardi a pris ses premiers repères dans la capitale de l’Andalousie, métropole de près de 700’000 habitants (banlieue non comprise), dont un dixième environ sont des étudiants. Comme il l’avait espéré au départ afin de ne pas perdre la «main», le milieu de terrain du FCTT (22 ans) a pu s’affilier à un club, le Triana CF, du nom d’un quartier de la ville.

«Le Triana CF est l’un des cinq clubs à avoir répondu à mes sollicitations sur la trentaine que j’ai contactés», raconte-t-il. «Il évolue en troisième division andalouse, la catégorie régionale la plus basse. Mais attention, les choses sont prises très au sérieux! Entourée d’un impressionnant staff technique, l’équipe s’entraîne trois fois par semaine sur l’un de ses deux terrains synthétiques (réd: il n’y a pas de gazon naturel). Comme je m’y attendais, le niveau technique des joueurs est très élevé. En revanche, le jeu collectif est un peu laissé pour compte. Il y a beaucoup d’individualisme.»

D’entente avec le coach principal, Thomas a reçu la permission de s’entraîner. Mais il ne jouera pas et ne fera donc pas l’objet d’un transfert. «Etant donné que l’effectif comprend 24 joueurs, l’entraîneur m’a fait comprendre qu’il n’avait pas besoin de mes services», dit-il. «Finalement, cette situation n’est pas pour me déplaire. J’aurai congé le week-end et ainsi davantage de temps pour profiter de mon séjour. Il y a plein de découvertes à faire par ici!»

L’art de vivre espagnol

Thomas est hébergé dans un appartement «pas très confortable» en colocation avec trois autres étudiants, un Tessinois qu’il côtoie déjà dans le cadre de ses études de sport à Macolin et deux Chiliennes. «Mais ma chambre me convient bien», se réjouit-il. Sinon, il suit un enseignement universitaire dispensé par la Faculté des sciences de l’éducation. A son menu hebdomadaire, assez semblable à celui qui est le sien d’habitude en Suisse: de la théorie et de la pratique dans différentes disciplines sportives (athlétisme, rugby, natation, handball). Avec en plus des cours de langue, évidemment. «L’espagnol tel qu’il est pratiqué à l’école n’est pas si compliqué à assimiler. Mais je ne pige pas grand-chose encore à celui de la rue», sourit-il. «Les gens parlent beaucoup trop vite à mon goût et mâchent leurs mots…»

Il n’a pas fallu longtemps au citoyen de Saignelégier pour se familiariser avec l’art de vivre espagnol. «Tout est beaucoup plus olé-olé que chez nous», constate-t-il. «Le matin, il ne se passe rien avant 10h. Le soir, les gens, qui sont en général accueillants et très ouverts, ne prennent pas leur repas avant 22h. Ils sont alors très nombreux à s’agglutiner dans les rues du centre-ville pour déguster des tapas et boire des bières. Ils profitent ainsi pleinement de la douceur du climat. La journée, dès que le soleil brille, il fait 30°, même à cette période de l’année.»

A ses heures perdues, Thomas ne manque pas une occasion de partir à la découverte de son nouvel environnement. «Je fais partie du groupe Erasmus, qui met un guide à notre disposition», précise-t-il. Quant à ses déplacements urbains, il les effectue à bicyclette. Il a pris un abonnement. Séville, dont le réseau compte plus de 180 km de pistes cyclables, propose un système de location de vélos très développé.

Et au rayon football? La ville compte deux clubs de première division, le Séville FC et le Bétis. «Evidemment, j’aimerais bien assister à un match ou l’autre», avoue Thomas. «Mais il faut que je trouve un bon filon, car les prix d’entrée sont exorbitants. Pour une simple rencontre de championnat contre un adversaire peu coté, on ne trouve rien à moins de 50 Euros! Trop cher pour mon budget limité…»

Et le FCTT, dans tout ça? Thomas suit les résultats de près via Instagram et par des échanges avec son grand pote Maxime Eschmann. Depuis son départ en terre ibérique, l’équipe a hélas perdu trois fois en trois matches.

Partagez ce post

D'autres articles à lire

Merci d'avoir lu notre article