Le FCTT a du souci à se faire. Pas sur le plan sportif, ça non. Les championnats de nos différentes équipes suivent leur cours normalement, avec les hauts et les bas propres à toute activité footballistique. Mais l’inquiétude monte en revanche pour ce qui touche au domaine administratif. Car le club se doit absolument de dénicher de nouvelles forces vives, c’est-à-dire un président, un vice-président et un responsable des manifestations, pour le diriger à partir de juin 2026. Et pour se mettre au parfum, dans un cas de figure idéal, déjà six mois plus tôt. Or, pour l’instant, les recherches n’ont donné aucun résultat tangible. Hélas.
En ce début du mois d’octobre, l’heure est venue de tirer la sonnette d’alarme, de remuer les consciences, de lancer un appel solennel, appelez ça comme vous voulez. Déjà lors de notre assemblée générale du 29 août dernier, au CIP, notre président Loïc Châtelain avait longuement tenté de sensibiliser nos membres. Il avait commencé par rappeler la genèse de son engagement et de celui de sa «garde rapprochée» à la tête du club. «En 2015, un nouveau comité prenait les rênes du FCTT. A l’origine de ce projet, dès 2013 déjà, nous étions trois – Vincent Tanner, mon frère Maël et moi – à avoir répondu favorablement à l’appel de l’ancien président Michel Bourqui. Notre mission était claire: préparer et mettre en place une nouvelle équipe dirigeante prête à assumer ses responsabilités en 2015, avec la volonté de donner un nouvel élan au club, tout en poursuivant et consolidant ce qui avait déjà été mis en place.»
Et Loïc de rappeler le contexte: «Nous étions jeunes parents, avec des enfants en bas âge, des carrières professionnelles exigeantes, mais une conviction: le FCTT méritait de vivre, de grandir, de rester ce club familial qui nous rassemble. Pendant plus d’une décennie, nous avons donné notre temps, notre énergie, nos soirées, nos week-ends et parfois une bonne partie de notre patience. Et nous l’avons fait avec plaisir, car nous croyons profondément aux valeurs de ce club. Mais en 2026, c’est inéluctable, nous quitterons nos fonctions de président, vice-président et responsable des manifestations. Ce n’est pas une surprise, c’est une réalité annoncée depuis deux ans. Il faut considérer ça comme le cycle normal d’un club. Les responsabilités passent d’une génération à l’autre, avec de nouvelles idées, une nouvelle énergie, un souffle nouveau.»
«Pas une question de temps, mais de volonté»
Pour l’instant donc, personne ne s’est proposé pour reprendre la présidence, la vice-présidence et le poste de responsable des manifs. Ce qui a fait dire à Loïc, toujours au cours de ladite assemblée du mois d’août: «Il est trop facile de se cacher derrière ses obligations professionnelles, derrière ses enfants ou son manque de temps. Cet argument, nous l’entendons depuis 10 ans. Mais souvenez-vous: quand nous avons repris ce club, nous avions exactement les mêmes contraintes, et cela ne nous a pas empêchés de nous lancer. La vérité, c’est que ce n’est pas une question de temps, mais de volonté.»
Loïc avait ensuite employé des mots forts: «Je m’adresse particulièrement à ceux qui ont porté fièrement ce maillot, qui ont tant profité du club comme joueur et qui, aujourd’hui, n’ont encore rien, ou si peu, donné en retour. Jouer dans un club est un privilège. S’investir pour le faire vivre est une preuve d’engagement et une marque de respect pour ce qu’il nous a donné. Un club n’existe pas seulement pour recevoir, il existe aussi parce que des bénévoles paient de leur personne. Sans eux, il n’y a ni juniors, ni matches, ni manifestations, ni avenir. Alors posons la question franchement: que restera-t-il du FCTT si personne ne prend le relais? Un club familial sans solidarité n’a pas d’avenir. Nous refusons l’idée que le travail accompli depuis 10 ans s’éteigne faute de volontaires. Mais si personne n’est disposé à s’engager, ce pourrait bien être le cas…»
En conclusion, Loïc avait lâché: «Nous ne cherchons pas des excuses. Nous cherchons des gens prêts à s’engager, à faire vivre le club, à donner à leur tour ce qu’ils ont reçu. Il n’y a pas de club sans bénévoles. Il n’y a pas de FCTT sans vous.»
Besoin de renfort aussi pour fêter le 25e
Dans le même ordre d’idées, il y a lieu de signaler ici que le comité cherche aussi des bénévoles de bonne volonté pour l’épauler dans l’organisation des quelques cérémonies spéciales prévues en 2026 pour célébrer les 25 ans de la fusion qui a donné naissance au FCTT. «Un quart de siècle d’histoire, de passion et de fierté partagée», résume Loïc. Là aussi, l’appel est lancé. «Nous avons besoin d’aide pour célébrer dignement cet anniversaire, pour préparer un programme qui s’annonce riche en moments de convivialité et de partage.»