Or donc, un an avant de célébrer son 25e anniversaire, notre club frappe un premier grand coup avec la mise sur pied, en date du jeudi 20 février prochain, d’une soirée de gala qui risque fort de marquer les esprits de ses participants.
En ouverture, dans l’Auditorium du CIP, l’événement fera la part belle – comme il se doit – au football proprement dit, en proposant une conférence de Maheta Molango, cet enfant de Tramelan émigré à Londres pour diriger ni plus ni moins que le syndicat des joueurs anglais et gallois (voir l’article par ailleurs). Et à laquelle participera également Samuel Hofer, de l’OFSPO, psychologue spécialiste en psychothérapie. Ensuite, la fête déploiera ses fastes dans les salles du restaurant Le Galileo attenant, où il sera question de haute gastronomie via un menu raffiné élaboré par le chef étoilé Jérémy Desbraux (en voir ci-dessous le libellé).
Un parcours professionnel au sommet
Mais qui est donc Jérémy Desbraux, ce Français de 38 ans qui dirige, au côté de sa compagne Anaëlle Roze, l’emblématique Maison Wenger, au Noirmont, depuis janvier 2019? Un surdoué des pianos formé à quelques-unes des plus fines adresses de Suisse romande (Etienne Krebs à Clarens, Anne-Sophie Pic à Lausanne, Gérard Rabaey au Pont-de-Brent, Philippe Rochat, Benoît Violier et Franck Giovannini à Crisser). «Mais mon apprentissage de cuisinier, je l’ai effectué en Franche-Comté, à Mélisey plus précisément. C’était à La Bergeraine, un restaurant proposant une carte traditionnelle. Rien de tel pour acquérir les bases du métier», précise-t-il.
Une profession que Jérémy Desbraux continue d’exercer avec passion, en suivant un fil rouge proche, mais forcément plus moderne, de celui de Georges Wenger. Le succès lui donne raison. Avec ses deux étoiles au Michelin et ses trois toques et 18/20 points au Gault&Millau, il a vite atteint dans les guides la même cotation que son illustre prédécesseur. Sans rien révolutionner, on peut dire de lui qu’il a réussi à imprimer son propre style, son précepte majeur étant de travailler le produit pour le mettre en valeur, non pour le modifier. Un produit que cet ardent défenseur du locavorisme se procure pour l’essentiel chez des fournisseurs de la région.
De gros travaux au Noirmont
Né à Remiremont, à une vingtaine de km d’Epinal, ce fils de boulanger a grandi dans les Vosges. Mais c’est bien en Suisse qu’il a tracé sa voie, puis dans les Franches-Montagnes qu’il a trouvé son accomplissement suprême. Vu de loin, son avenir paraît solidement ancré au Noirmont. «Vu de près également», ajoute Jérémy Desbraux. «Le bâtiment de la Maison Wenger est en train de subir un lifting de grande dimension. Le projet constitue un investissement de taille, non seulement financier, mais également sur le plan personnel, familial et professionnel. Sauf en cas de force majeure, nous ne l’avons pas lancé, ce projet, pour boucler nos valises dans cinq ans…»
Fermée depuis novembre dernier, la Maison Wenger rouvrira ses portes le 1er mars prochain, au terme de quatre mois de travaux de réfection et d’agrandissement. La salle de restaurant, notamment, réapparaîtra dans une version entièrement reconfigurée. Quant aux chambres d’hôtel, également impactées par cet important chantier, elles ne seront pas accessibles avant plusieurs mois.
Ces jours-ci chez Qoqa
En d’autres circonstances, la parenthèse tramelote de Jérémy Desbraux, rendue possible grâce aux contacts que l’intéressé entretient avec notre ancien joueur Fabio Monti, n’aurait été qu’une vue de l’esprit. Durant la fermeture de son établissement, le chef noirmontain a choisi de ne pas rester inactif. Actuellement par exemple, il travaille pendant deux semaines à Bussigny, au service de Pascal Meyer, le patron de la plateforme d’ecommerce Qoqa.
A Tramelan, Jérémy Desbraux sera flanqué de sa brigade de cuisine et de son personnel de salle. Les employés du Galileo lui prêteront assistance et mettront à sa disposition le matériel voulu, sauf la vaisselle et tout ce qui concerne les arts de la table. «Cette opération ne représente pas un énorme défi logistique», confie-t-il. «Les délocalisations, on sait faire. On l’a prouvé deux ans de suite en servant notre menu de la St-Martin dans la halle du Marché-Concours à Saignelégier.»
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Quelques détails pratiques
° La soirée du 20 février est quasiment complète, il reste 10 places disponibles pour le repas (19h30). Selon l’organisateur Fabio Monti, elles ne devraient pas tarder à trouver preneurs.
° Au vu du succès rencontré et des nombreuses sollicitations, le FCTT souhaite également donner la possibilité à un nombre restreint de personnes d’assister uniquement à la conférence, qui commencera à 18h, pour la somme de 20 francs. Les premiers qui se manifesteront auprès du guichet de la banque Clientis à Tramelan auront droit à un billet d’entrée.
° Une tombola sera organisée durant le souper. Maheta Molango nous a confirmé qu’il apporterait un maillot dédicacé de Rodri, l’actuel Ballon d’or.