Au passage de l’an, conversation avec le président Loïc Châtelain

Loïc Châtelain dirige le FCTT avec bonheur depuis 2015.

A l’heure où l’on s’apprête à changer de millésime et, forcément, à festoyer un peu, à l’heure aussi où chacun présente à ses proches des vœux de bonheur et de bonne santé, notre président Loïc Châtelain, comme l’an dernier, s’est prêté au petit jeu des questions-réponses. En guise d’introduction, cela va sans dire, il tient à adresser un message de circonstance à nos membres et à tous ceux qui font vivre le FCTT, histoire de les remercier de leur engagement et de leur fidélité. Mais, pour l’essentiel, on a demandé au Tramelot de 47 ans de se pencher sur quelques sujets d’actualité plus ou moins brûlants…

Loïc, en l’espace de deux jours, fin février prochain, le FCTT organise à Tramelan deux événements extra-sportifs majeurs: une conférence de Maheta Molango couplée à un souper gastronomique proposé par Jérémy Desbraux (le jeudi 20), puis la traditionnelle soirée de soutien (le samedi 22). Quelle mouche vous a donc piqué, vous autres dirigeants? Vous êtes devenus fous?

«Jein», comme on a coutume de dire en Suisse alémanique. Il est vrai que la première de ces deux soirées constitue pour nous un événement au retentissement exceptionnel. Nous avons réussi à gagner à notre cause deux personnalités de premier plan, ce qui n’a rien d’évident pour un club amateur comme le nôtre. D’un autre côté, il y a lieu de rappeler que nous avons déploré ces derniers temps un important manque à gagner lors de plusieurs de nos manifestations. Nous nous sommes donc fixés pour objectif d’y remédier.

Comme si vous n’aviez déjà pas assez de boulot…

Les deux événements ne se comparent pas. Le premier, qui s’adresse avant tout à des industriels et à des entreprises, se fera grâce à la collaboration du CIP et nécessitera moins de main d’œuvre «maison» que la très populaire soirée de soutien du surlendemain. Nous interviendrons essentiellement dans le marketing et dans la communication. Tout compte fait, nous devrions pouvoir gérer ce double rendez-vous sans grande difficulté.

Mais pourquoi relever un tel défi à seulement deux jours d’intervalle?

Ce n’était pas une volonté délibérée de notre part, mais simplement une question d’opportunités.

Changeons de sujet et causons football. Classée avant-dernière à mi-parcours de son groupe de 2e ligue inter, notre 1re équipe se trouve à nouveau en danger de relégation. Pourquoi, depuis l’été dernier, est-elle devenue si vulnérable selon toi?

Différents facteurs entrent en ligne de compte. Primo, l’équipe est sortie affaiblie du mercato estival. En raison des départs de Maël Zaugg, Wayan Ducommun, Nicolas Strahm et Mohamed Camara, elle a subi l’amputation de sa colonne vertébrale. Secundo, elle a entamé le championnat en étant mal préparée. En période estivale, on constate un manque d’implication de plus en plus récurrent de la part d’une partie des joueurs. Or qui dit manque d’implication à ce moment-là de la saison dit manque d’automatismes et condition physique déficiente.

Après 9 matches et avec seulement 7 points au compteur, le FCTT a choisi de se séparer de Philippe Rossinelli et de le remplacer par le duo Yannick Langel – Fabio De Feo. Prendre une mesure aussi radicale n’est pourtant pas le genre de la maison. C’est la première fois en effet depuis 2015, date de ton entrée en fonction, qu’un coach a été prié de prendre la porte…

Tout d’abord, je tiens à préciser un point. A chaud, sur le moment, on s’était mis d’accord avec Philippe pour donner la version d’une séparation à l’amiable, l’idée étant de ne pas écorner sa réputation. Mais, très vite, lui-même s’est répandu dans les médias en parlant ouvertement d’un limogeage. Cela dit, et quand bien même on ne peut évidemment pas tout mettre sur le dos de l’entraîneur, cette décision nous est apparue justifiée. Par les mauvais résultats, par le fait aussi que l’équipe n’était plus dans une bonne dynamique. Quant au coach lui-même, il ne répondait pas pleinement à nos attentes en matière de formation des jeunes.

Pourquoi l’équipe pourrait-elle malgré tout se sortir de ce mauvais pas en juin prochain?

Parce qu’elle a foncièrement du talent, de la qualité. Parce qu’on espère la renforcer quelque peu durant le mercato hivernal. Et parce que, cette fois, elle va effectuer une bonne préparation.

Comment juges-tu l’apport de Fabio De Feo et Yannick Langel?

Je leur fais confiance. Ils sont jeunes, dynamiques, très engagés, et s’en tiennent à la ligne de conduite prônée par le club. En outre, le vestiaire est clairement avec eux, il y règne une atmosphère très positive.

La bonne nouvelle, l’automne passée, est venue de la «deux». Du coup, les poulains de Danael Kipfer doivent-ils avoir la promotion en 2e ligue dans le viseur?

Bien entendu, si l’occasion se présente, on ne va pas se gêner de monter. Mais ce n’est pas ce qu’on leur demande. La priorité n’a pas changé, elle consiste à faire progresser les jeunes, c’est tout. Nous sommes tous ravis des résultats obtenus lors du premier tour (2e place, avec 22 points au compteur en 11 rencontres, à 5 longueurs du leader Birse FC). Pourtant, l’équipe partait dans l’inconnu, car il s’agissait pour quelques anciens d’intégrer et de valoriser de nouveaux jeunes. Eh bien, ils ont joué leur rôle à merveille en les accueillant avec bienveillance.

Autres motifs de satisfaction présidentielle?

Il y en a plusieurs. Ainsi, je considère la création de la cellule de développement, qui offre depuis le début de la saison un suivi individuel de qualité, comme un franc succès. Cette formule inédite rencontre l’adhésion des jeunes et suscite même de l’émulation. On peut se réjouir également du bon fonctionnement du MOJU. Ses responsables se démènent avec une implication exemplaire, nous comptons un taux d’entraîneurs diplômés élevé qui nous place dans le haut du panier. Et on constate une nette progression intrinsèque des juniors. Il faut y voir le fruit d’un vrai travail de fond. Enfin, un mot pour saluer la croissance continuelle de la fréquentation de notre site internet. La revalorisation de cet outil de communication nous offre une belle vitrine.

Toi et plusieurs autres membres du comité avez annoncé depuis belle lurette votre intention de remettre votre mandat en août 2026, année de l’anniversaire des 25 ans du FCTT. Y a-t-il de la relève en vue?

Pas pour l’instant, hélas. Le bénévolat est sorti de l’esprit des gens, c’est l’égoïsme qui prévaut. La question de notre succession devient pourtant urgente, car il serait bénéfique de pouvoir former la relève en l’accompagnant pendant notre dernière année de mandat. Il serait temps, pour ceux qui ont profité pendant des années du FCTT, de lui redonner quelque chose. Nous autres, c’est ce qui nous avait motivé à l’époque. Il faut peut-être rappeler que notre organisation est fondée sur une large répartition des tâches, ce qui permet d’alléger la charge de travail des uns et des autres.

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