Positif, Noah Teissier entrevoit «clairement» le bout du tunnel

Noah Teissier croqué en début de saison dernière par le photographe Georges Henz, de RJB.

Ce samedi 28 octobre à 16h, notre 1re équipe reçoit Liestal, autre mal classé du groupe 2 de 2e ligue inter, pour son avant-dernier match à domicile du premier tour et pour une «explication» de la plus haute importance. En cas de succès, elle reviendrait à la hauteur des Bâlois au classement, avec 11 points au compteur. C’est dire si l’enjeu est de taille!

«Cet affrontement contre Liestal, je le sens bien», confie le défenseur Noah Teissier. «Dans l’enchaînement du nul obtenu une semaine plus tôt à Tramelan face à Besa (réd: 2-2), notre victoire de samedi passé à Bubendorf (3-0) a raffermi notre confiance. Nous aurons à cœur de démontrer qu’il ne s’agissait pas de deux performances isolées. Je suis optimiste, je vois clairement le bout du tunnel. Nous avons tout ce qu’il faut sous la main pour décrocher de bons résultats ces prochaines semaines et, du coup, pour atteindre la trêve hivernale au-dessus de la barre.»

S’il avoue avoir eu des doutes en septembre lorsque s’empilaient les défaites, sept à la suite au total, Noah raconte qu’ils portaient sur la jeunesse du contingent, sur son manque d’expérience de la 2e ligue inter. «Mais en tout cas pas sur les méthodes du nouveau coach. Avec Philippe Rossinelli, c’est le top!», précise-t-il. Et d’ajouter: «On le sait, il est toujours problématique de sortir d’une spirale négative. Maintenant qu’on y est parvenu, je peux te promettre que cela ne va plus nous arriver…» On en accepte volontiers l’augure.

Comme tous ses coéquipiers et comme tous les suiveurs du FCTT, Noah se félicite du récent retour en 1re équipe du défenseur central Sergio Cunha. «Avec son calme et son expérience, il nous apporte énormément. Il est rassurant comme peut l’être un grand frère», admire Noah. «J’ai l’impression que sa seule présence a le don de bonifier chaque joueur.»

Que ce soit en tant qu’ailier, son poste d’origine, milieu de couloir ou désormais arrière latéral, comme à la fin de l’exercice 2022/23, Noah-le-gaucher a reçu beaucoup de temps de jeu ce premier tour, contrairement aux saisons précédentes. «Apparemment, c’est en défense que je fonctionne le mieux», sourit-il. «Il me semble que je ne m’en sors pas trop mal, mais ce serait mieux encore si je marquais davantage. Latéral ou ailier, les postes se ressemblent assez finalement, surtout pour quelqu’un qui, comme moi, monte souvent à l’abordage. Sauf que, en venant de derrière, on se ménage moins d’occasions. Mais il y a beaucoup de duels, et j’aime ça.»

Ce qu’il aime aussi, c’est courir. Tellement d’ailleurs qu’il arrive à ce spécialiste des balles arrêtées svelte et musclé de galoper encore comme un chevreuil dans les fins de parties, soit à un moment où la plupart de ses adversaires, fatigués, ont plutôt tendance à marquer le pas. «J’ai une bonne condition physique, c’est vrai. Si je n’ai pas de crampes», rigole-t-il, «j’arrive à tenir 90 minutes. Mais tout dépend aussi du scénario du match.»

Pour trois ans à Fribourg

A 22 ans – il est né le 20 juin 2001 –, Noah vient de franchir un cap dans sa vie privée. Titulaire d’un CFC de dessinateur en bâtiments, celui qui a résidé toute sa vie aux Reussilles a établi pour trois ans son quartier général à Fribourg, où il suit des études à la Haute école spécialisée d’architecture. «La semaine, je vis sur place dans un studio», narre-t-il, «mais je rentre tous les week-ends à la maison.»

Pour le futur architecte, il n’a jamais été question d’un transfert dans un club fribourgeois. «Je suis un gars du FCTT», lance-t-il, «je passerai toute ma carrière de footballeur dans ce club.» Il y a adhéré dès son plus jeune âge. «Il y a quelques années, j’ai été sélectionné deux ou trois fois dans le Team Jura, mais ce n’est pas allé plus loin.»

Qu’il se refuse à l’idée d’un transfert n’empêche pas Noah d’être «infidèle». Enfin, façon de parler. Deux fois par semaine, le lundi et le mercredi, il s’entraîne en effet avec la 1re équipe du FC Fribourg. «Mais je rejoins mes potes du FCTT pour la troisième séance hebdomadaire, celle du vendredi. Ça tombe bien, mes cours se terminent à 14h ce jour-là…»

Relégué en 2e ligue la saison dernière et ayant perdu tous ses joueurs en raison de sa mise en faillite, le club de Saint-Léonard est en train de se reconstruire, mais il connaît mille difficultés dans sa nouvelle catégorie de jeu. Il en est la lanterne rouge, avec une seule victoire à son actif. «Le niveau n’est pas terrible, c’est vrai», confirme Noah. «Mais on m’a très bien accueilli. Le coach Cédric Tona est un bon gars. Drôle de coïncidence, il est architecte. Il sait donc le grand investissement que représentent mes études et comprend qu’il m’arrive parfois de rater un entraînement…»

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