Il est notre vice-président et secrétaire: Vincent Tanner à cœur ouvert

Nos fidèles lecteurs ont déjà eu à maintes reprises l’occasion de le constater: en 2023, le FCTT s’est fixé pour objectif de brosser le portrait détaillé de tous les bénévoles qui contribuent – à dose pratiquement quotidienne – à son harmonieux fonctionnement. Notamment, bien sûr, les membres du comité. Sans l’engagement desquels rien ne serait possible.

Cette fois-ci, c’est le tour de Vincent Tanner, à la fois vice-président et secrétaire, en poste depuis huit ans. Même s’il reste volontiers tapi dans l’ombre, ce Tramelot de 51 ans, plus connu sous le sobriquet de «Saps», n’en joue pas moins un rôle très en vue, en tant qu’homme à tout faire, dans l’organisation du club. Notez que, chez les Tanner, on est dirigeant de père en fils. Les plus anciens se souviennent qu’Otto, le paternel, présida naguère aux destinées du FC Tramelan…

«Toujours disponible et réactif»

«Vincent et moi, nous nous connaissons et apprécions depuis longtemps. Nous sommes unis par une complicité qui coule de source. Il est d’ailleurs le premier que j’appelle pour échanger quand surgit un problème», fait observer le président Loïc Châtelain. «A l’époque, c’est lui qui a insisté et m’a motivé pour que j’accepte de succéder à Michel Bourqui, alors que je n’étais pas très chaud à cette idée.»

Quand on l’invite à cerner son fidèle compagnon de route, Loïc évoque «un soutien précieux, car toujours disponible et réactif. Vincent s’occupe surtout de l’administratif, moi du management. C’est quelqu’un de jovial et de très bonne compagnie, même s’il se montre parfois bougon et impatient…»

Nous avons soumis Vincent à la question. Voici ce que cela donne…

Vincent, raconte-nous le chemin emprunté pour entrer au comité du FCTT, en 2015?

Michel Bourqui, le président d’alors, nous avait suggéré, à Loïc Châtelain, son frère Maël et moi, de former une nouvelle équipe de dirigeants pour prendre sa succession. Nous lui avons demandé un long délai de réflexion. Il nous fallait du temps pour définir, puis pour mettre en place une stratégie différente de la précédente, basée sur une répartition des tâches beaucoup plus large. Pourquoi m’être engagé? Jusque-là, j’avais été un clubiste, certes, mais un simple joueur, qui avait toujours eu le beau rôle. Je me suis senti redevable de quelque chose.

En prenant un peu de recul, quel bilan global tires-tu de ces huit premières années de comité?

J’éprouve de la fierté. Il y a eu du négatif, bien entendu, mais le positif domine largement. Je pense pouvoir dire que nous avons fait du bon boulot. Diriger un club de cette dimension, dont l’équilibre reste constamment fragile, n’est pas chose aisée. Cela nécessite une remise en question continue. En fait, avec Loïc, qui avait un profil prédestiné pour coiffer la casquette de président, nous nous partageons les responsabilités. Nous avons des personnalités différentes, tout en étant complémentaires. Et ça marche. Œuvrer en binôme, cela fait moins peur, ça décharge. Voilà le message qu’il s’agira de délivrer quand il sera question de convaincre nos futurs remplaçants…

Lors de la dernière assemblée générale, il a été fait mention de ton intention de te retirer en 2026…

En effet. A la longue, exercer un tel mandat, cela devient usant. Je me suis volontiers mis au service du club et continuerai à le faire jusqu’à cette échéance, et même au-delà, alors dans un registre différent et allégé. Mais je n’ai pas envie de devenir l’otage du FCTT, son serviteur éternel.

Au fait, en quoi consiste ta fonction de vice-président?

C’est un poste assez symbolique. Je suis chargé de représenter Loïc en cas d’absence de sa part. Mais comme il est souvent là et joue pleinement son rôle de locomotive… Je suis avant tout secrétaire.

D’accord. Et quel est, en résumé, ton cahier des charges?

Tous les jours ou presque, je relève la boîte mail du club, traite et fais suivre à qui de droit les nombreux messages qui nous sont adressés. Pour le reste, il m’appartient de rédiger les PV de l’assemblée générale et de nos six ou sept séances de comité annuelles. Et de régler une foule de petits problèmes non seulement avec le président, mais aussi avec le caissier, le directeur sportif, les responsables du MOJU et le bureau du comité (réd: un groupe de trois dirigeants appelés à se pencher dans les délais les plus brefs sur les questions qui ne relèvent pas de la compétence du comité élargi). Par ailleurs, j’ai été choisi il y a peu, en compagnie notamment d’Eric Vermot, comme délégué du FCTT aux workshops du «Quality Club».

De quoi s’agit-il?

«Quality Club» est un programme incitatif d’accompagnement, de développement et de certification de l’organisation des clubs amateurs mis sur pied par l’ASF, en collaboration avec les associations régionales. Chaque année, un label est décerné à un club dont la gestion est jugée emplaire. La dernière fois, il a été remis au FC Val-de-Ruz. Au FCTT, nous estimons que l’obtention d’un tel label valoriserait encore notre légitimité et notre image. Nous nous sommes donc portés au nombre des candidats. Dans cette optique, nous prenons part à des workshops, qui nous donnent entre autres l’occasion d’échanger plein d’idées avec les représentants d’autres clubs de Suisse romande.

Pour conclure, un mot sur la situation critique du FCTT en 2e ligue inter?

L’équipe ayant subi l’été dernier une saignée de joueurs importants, il ne fallait pas être grand clerc pour lui prédire un championnat difficile. Elle a des limites, mais joue le jeu et donne tout ce qu’elle peut. On ne peut donc pas lui en vouloir. Ses mauvais résultats ne m’empêchent pas de trouver le sommeil. Pendant les matches, je suis énervé, c’est vrai, mais ensuite j’arrive vite à relativiser. Après tout, malgré le haut niveau de la 2e ligue inter actuelle, tout cela reste du foot des talus. Nous n’avons jamais bombé le torse lorsque les choses se passaient bien. Alors aujourd’hui, nous devons rester dignes dans l’adversité.

En cas de relégation en 2e ligue, l’équipe pourrait être démantelée l’été prochain, avec le transfert sous d’autres cieux de ses meilleurs joueurs…

C’est un risque en effet, nous en sommes bien conscients. Pour s’en prémunir, il conviendra de prendre les devants et de chercher à rapidement fidéliser un maximum de monde.

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Vincent Tanner en quelques traits

Vincent Tanner n’est pas un Tramelot pur sucre, mais un Tramelot de longue date. Nuance. «J’ai passé les premières années de ma vie aux Bois, où mon père exerçait le métier de chef de gare», raconte-t-il. «La famille s’est installée à Tramelan lorsque j’avais environ 3 ans. Depuis lors, je n’ai plus bougé.» Notre secrétaire, employé de commerce formé à la base à la Banque cantonale bernoise, est si attaché à son village que, depuis une trentaine d’années, il travaille au service de la Commune, au sein du département des finances et des infrastructures.

Marié à Claudia et père de trois filles, Axelle, Nahia et Alizée, qui toutes pratiquent le volleyball, Vincent a une fibre sociale très développée. Il ne se dévoue pas que pour le FCTT, mais est également caissier du
Ski-Club Tramelan. Il a derrière lui une riche carrière de footballeur. Qu’il a passée pour l’essentiel au
FC Tramelan (devenu entre-temps le FCTT), à tous les échelons, avec toutefois trois saisons d’infidélité, l’une d’un an à Saint-Imier, l’autre de deux ans à Reconvilier, chaque fois en 2e ligue. Son poste? Milieu de terrain ou défenseur central.

A Tramelan, on connaît davantage «Saps» que Vincent. «C’est Glenn Vuilleumier, un ami d’enfance, qui m’a affublé du surnom de ‹Sapin›. Tout d’abord en référence à mon nom de famille, et parce que, tout petiot, j’avais les épaules aussi larges qu’un sapin. Et c’est resté», se marre notre interlocuteur A la longue, «Sapin» s’est mué en «Saps». Un diminutif, c’est plus parlant. Et plus pratique.

Le sobriquet «Sapin» pourrait-il avoir un rapport aussi avec Noël, étant donné que notre homme est né un 25 décembre, en 1971? Non. Reste qu’un second prénom officiel lui a été donné par ses parents, Noël… Vous suivez?

Petite devinette pour conclure: vous cherchez le signe distinctif le plus extravagant de Vincent? Facile. Il ne possède pas de téléphone portable. «Enfin si, j’en ai un, à titre purement professionnel», avoue-t-il. «Je ne l’utilise que pour accéder à des mots de passe et autres logins. Le reste du temps, il reste sagement enfermé dans un tiroir, éteint. Même le soir, même le week-end. Loin de moi de nier le côté pratique de l’ustensile, mais je n’y porte aucun intérêt. Cela ne m’empêche pas d’être facilement atteignable, à la maison et au bureau. Je ne sais pas si on me considère comme un arriéré ou un homme libre, c’est une question de point de vue. Mes filles, en tout cas, se moquent de moi. Peu importe. Je le vis très bien…»

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