L’arbitre Arber Smajli frappe à la porte de la 1re ligue

Arber Smajli suit sa route avec envie et passion. (Photo Ulrike Huber, "Rheintal24")

Le membre actuel du FCTT le plus capé et le plus ambitieux n’est pas un joueur, non, mais un arbitre. Arber Smajli, cet informaticien tramelot de 26 ans qui vit désormais à Cheseaux, près de Lausanne, vient en effet d’encore monter en grade. A partir de la nouvelle saison, il dirigera à l’essai, pendant une année, et en même temps que sept autres camarades de promotion, des matches de championnat de 1re ligue. Sauf cataclysme, il est admis qu’une telle mise à l’épreuve débouche sur une place fixe à ce niveau.

«Cette évolution fait partie du programme de ma formation de trois ans au sein de l’académie des arbitres, à laquelle j’ai pu accéder en tant que ‹talent› du canton de Berne», précise-t-il. «La première année, on officie en 2e ligue régionale. La deuxième, en 2e ligue inter. Et la troisième, en 1re ligue, pour autant bien sûr qu’on maîtrise son sujet et qu’on soit crédité de critiques favorables. Aujourd’hui, je suis parvenu sur la ligne de départ de cette dernière étape. Il m’est déjà arrivé de diriger des matches amicaux impliquant des équipes de 1re ligue. Mais en championnat, jamais. Je me réjouis de découvrir ça…»

En attendant, celui qui est également le responsable des arbitres au sein du FCTT a encore une dernière mission à accomplir: être à la hauteur de la situation ce prochain samedi (20h) en terre zurichoise, à l’occasion du barrage retour de promotion en 2e ligue inter entre Bülach et les Uranais de Schattdorf. Arber s’attend à une empoignade qui pourrait devenir tendue selon l’évolution du score, Bülach ayant un retard de deux buts à combler après le match aller (0-2).

Il vise le sommet

A l’échelon de la 2e ligue inter, Arber vient de vivre un exercice 2022/23 qu’il qualifie de satisfaisant. Signe de sa progression, il dit s’être mieux tiré d’affaire ce printemps qu’au premier tour. «Tout s’est fort bien passé depuis la reprise en février», résume-t-il. «Je n’ai pas eu à subir le moindre incident, ni à essuyer d’insultes. En un an, j’ai été inspecté une dizaine de fois. L’inspecteur se présente à toi dans les vestiaires une demi-heure environ avant le coup d’envoi, pour te prévenir de sa présence. Forcément, ça t’augmente un peu la pression. C’est comme lors d’un examen à l’école, quand le prof se promène dans ton dos et se penche soudain sur toi pour mieux t’épier…»

Arber n’a jamais caché son ambition de grimper toujours plus haut dans la hiérarchie. «J’espère accéder un jour à la Super League», affirme-t-il avec force et conviction. «Mais le chemin est long et escarpé. Plus tu montes dans les catégories, plus le tri est sélectif et sévère.» Actuellement, un seul arbitre de l’AJF sévit au sein de l’élite, l’Ajoulot Maxime Odiet.

Sur le terrain, Arber est un adepte du profil bas. Il prône le dialogue avec les joueurs. «Il faut être cool avec eux», affirme-t-il, «pour essayer d’établir une relation de confiance, voire de faire redescendre la tension. Entre nous, le tutoiement est de rigueur. Nous autres arbitres ne sommes pas différents des joueurs. Tout comme eux, nous sommes des êtres humains. Et tout comme eux, nous commettons des erreurs, qu’il faut savoir admettre.»

Quand tout le monde s’en tiendra à ces sages paroles, le progrès fera rage…

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